L’association L214 revient à la charge et accuse l’abattoir de Houdan (Yvelines) de « maltraitance ». Sur ces images enregistrées fin novembre et début décembre 2016, des porcs sont contraints d’avancer dans un couloir étroit par un employé muni d’un battoir et d’un pistolet électrique.
Les abattoirs made in France : les images filmées fin 2016 à l’abattoir de Houdan à l’insu des employés nous montrent ces derniers en train de s’acharner sur des cochons pour les faire avancer dans le couloir de la mort. Chocs électriques et coups sont portés avec violence sur les animaux parfois jusqu’à les sonner. Des cochons qui se trouvent bloqués dans les couloirs inadaptés sont décoincés à coups d’aiguillons appliqués sur les yeux. L’association a indiqué ce jeudi qu’elle allait porter plainte pour « maltraitance » contre l’abattoir de Houdan auprès du tribunal de grande instance de Versailles.
L’association dénonce en effet dans un communiqué des « chocs électriques et des coups (…) constamment distribués », des « couloirs et rampes (…) très mal conçus » et une capacité d’accueil de la porcherie « sous-dimensionnée » où « les cochons sont entassés sans avoir tous la possibilité de se coucher ».
Les images sont nécessaires et témoignent du véritable calvaire subi par les animaux, comme vous pouvez le voir ci-dessous. Même coincés, ceux-ci continuent à recevoir des chocs électriques. Dans la porcherie, des cochons sont entassés et s’agressent les uns les autres. Les cochons sont gazés au CO2, une méthode d’étourdissement aversive pour les animaux qui s’asphyxient avant de tomber inconscient. En cas de panne, les cochons sont entassés à même le sol et l’on marche sur les corps pour continuer le travail et suivre les cadences infernales induites par la demande. Bref, à l’abattoir de Houdan, les violences sont routinières :
Rappelons que mi-janvier, l’Assemblée nationale a voté l’obligation d’installer des caméras dans les abattoirs à compter de 2018, mais cette mesure ne convainc pas. En effet, l’abattoir de Houdan est un des premiers à avoir installé des caméras de contrôle vidéo, mais les images sont uniquement consultées par le directeur de l’abattoir.
« Tant que les vidéos resteront en circuit fermé, elles ne seront pas “un rempart à la maltraitance des animaux en abattoir”, estime la porte-parole de l’association Brigitte Gothière.
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