Une pétition pour interdire les combats de coqs dans toute la France

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Crédits : Amshudhagar / Wikimedia Commons

Plusieurs milliers de personnes ont déjà signé une pétition dont l’objectif est d’interdire les combats de coqs dans les départements français où la pratique n’est pas encore interdite. Cette initiative a pour objectif de faire fermer définitivement les derniers endroits où les combats de coqs ont encore lieu.

En finir définitivement avec les combats de coqs

Gabrielle Paillot, qui se définit elle-même comme une citoyenne militante pour les droits des animaux, est à l’origine d’une pétition sur la plateforme MesOpinions qui a réuni près de 42 994 signatures à l’heure où sont écrites ces lignes. Le but de ce document adressé au président de la République et aux ministres de la transition écologique et de l’Agriculture est de fermer les gallodromes.

Il s’agit tout simplement de bâtiments dans lesquels les combats de coqs sont organisés et où ont lieu de nombreux paris. Or, la pétition concerne des dizaines d’établissements dans les Hauts-de-France, la seule région du pays à encore autoriser ces combats. Pas moins de 36 communes du Pas-de-Calais sont concernées, ainsi qu’une douzaine dans le Nord. De plus, la pétition concerne aussi les DOM-TOM, notamment la Martinique, la Guadeloupe ainsi que la Réunion.

« Nous demandons aux destinataires de cette pétition la fermeture définitive des gallodromes encore existants dans le Nord/Pas de Calais et dans les DOM-TOM, et ce, au nom du bien-être animal », peut-on lire dans le document.

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Crédits : Rom / iStock

Une tradition ancienne, mais controversée

Les combats de coqs sont une tradition ancienne qui reste aujourd’hui très populaire, principalement en Asie du Sud-Est et en Amérique latine. Par ailleurs, il faut savoir que ces combats sont aussi vieux que la domestication du coq sauvage (Gallus gallus) en Asie, autrement dit lorsque l’Homme s’est sédentarisé dans ces contrées grâce à l’agriculture. Cette pratique qui a traversé les âges est aujourd’hui très controversée dans une majorité de pays, notamment en raison des mutilations et de la mort des animaux. De plus, il faut savoir que les ergots des coqs sont parfois remplacés par une lame ou une pointe en métal.

Dans notre pays, l’article 521-1 du Code pénal interdit les combats de coqs sur l’ensemble du territoire, sauf dans les régions mentionnées plus haut, bien que l’ouverture de nouveaux gallodromes y soit interdite. La pétition de Gabrielle Paillot tend ainsi à en finir une bonne fois pour toutes avec la pratique. En revanche, les combats illégaux ont toujours existé malgré les interdictions, si bien que même une interdiction totale ne pourra sûrement pas vaincre totalement cette tradition.