Le pharaon Sanakht serait le premier géant de l’histoire de l’humanité

Le pharaon Sanakht, qui a régné sur l’Égypte durant le second millénaire avant Jésus Christ, serait le tout premier géant de l’histoire. Cette affirmation date d’il y a quelques années, après que des scientifiques suisses aient analysé ses ossements. Néanmoins, ce roi hors normes n’était pas atteint d’acromégalie.

Une taille très au-dessus de la moyenne de l’époque

André le Géant (1946-1993) était sans doute le géant français le plus célèbre. Véritable figure médiatique, cet homme mesurant 2,24 m pour 245 kg avait effectué une longue carrière de catcheur aux États-Unis, notamment pour l’organisation World Wrestling Entertainment (WWE). Toutefois, ce dernier est loin d’avoir été le premier géant de l’humanité. Comme l’affirmait la Tribune de Genève dans un article de 2017, ce titre reviendrait au pharaon Sanakht, un roi de la IIIe dynastie de l’Ancien Empire égyptien. L’article relayait une étude parue la même année dans la revue The Lancet Diabetes & Endocrinology et menée par des archéologues et autres chercheurs de l’Institut de Médecine Évolutive de l’Université de Zurich (Suisse).

Les scientifiques ont analysé les ossements du défunt retrouvés en 1901 dans la nécropole Mastaba K2, près de Beit Khallaf (Égypte). Or, les os de ses bras et de ses jambes affichaient une longueur telle que la taille du pharaon a été estimée à 1,87 m, soit très au-dessus de la moyenne de l’époque. Il faut dire qu’il y a 4 500 ans, la taille moyenne des humains oscillait entre 1,65 et 1,68 m seulement. Ainsi, Sanakht dépassait quasiment tout le monde d’une vingtaine de centimètres. Citons par exemple l’étonnante taille de son fémur (51,1 cm) alors que la longueur moyenne était de 45,2 cm.

Le plus ancien cas de gigantisme documenté

Selon les archéologues, jamais une autre momie n’avait jusqu’alors présenté de telles caractéristiques de gigantisme. Toutefois, soulignons le fait que le règne de Sanakht est assez mal documenté et que l’attribution des ossements ne fait pas consensus. Quoi qu’il en soit, cette découverte présenterait un réel intérêt dans le domaine de la médecine. « L’étude du développement évolutif des maladies est importante pour la médecine d’aujourd’hui« , a en effet déclaré l’égyptologue Michael Habicht.

Néanmoins, il faut savoir que le pharaon ne souffrait pas d’acromégalie, synonyme d’excès d’hormone de croissance. En effet, les chercheurs ont confirmé l’absence de déformations du crâne, typiques de ce trouble. Sanakht serait dont le plus ancien cas de gigantisme hors acromégalie. Pour ce qui est de ce dernier trouble, un cas vieux de 10 000 ans avait déjà fait l’objet d’une documentation dans la région de l’actuel Nouveau-Mexique (États-Unis).