Alors que le réchauffement climatique met en péril les régions froides de la planète, beaucoup de questions se posent, notamment celle de savoir comment parvenir à limiter les dégâts aux portes du seuil critique. De nombreuses études scientifiques sont en cours afin de déterminer ce que chacun doit faire ou justement éviter. D’après un panel de spécialistes britanniques, il faudrait travailler moins de 9 heures par semaine pour lutter contre le réchauffement climatique.
Travailler moins pour consommer moins
La recherche provient du think-tank anglais Autonomy, un groupe de chercheurs spécialisé dans l’étude du travail. Le Royaume-Uni et la France font partie des pays où le taux d’heures de travail par semaine est le plus faible en Europe, grâce à une productivité suffisante. Néanmoins, nos voisins anglais devraient limiter leur labeur à 9 heures par semaine selon Autonomy. La même réduction devrait s’appliquer en Suisse et en Allemagne. La plupart des personnes actives se rendent au travail en voiture, faisant alors grimper l’émission de gaz d’échappement. En restant chez eux, ils pourraient contribuer à réduire le réchauffement climatique. Cela commence par tout faire afin de ne pas dépasser le seuil critique de leur pays. En Grande-Bretagne, ce dernier est de 2 degrés Celsius.
Les données sont basées sur des chiffres diffusés par les Nations Unies et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Ils concernent les émissions de gaz à effet de serre. Les résultats de la Suisse, de l’Allemagne et de l’Angleterre étant les plus alarmants. Réduire les horaires de travail, et donc les déplacements en voiture, contribuerait aux efforts fournis pour limiter le réchauffement climatique :
Devenir une société axée sur le développement durable requiert du temps et plusieurs solutions sont envisageables. Les semaines de travail plus courtes étant l’une d’entre elles. – Will Stronge, directeur d’Autonomy (traduit de l’anglais).
Le « Green New Deal »
Le Green New Deal est un projet d’investissement visant à stopper le réchauffement climatique grâce aux énergies renouvelables. Les partisans du Green New Deal espèrent qu’elles seront dominantes d’ici 2035. Le but est également de créer de l’emploi dans une nouvelle économie équitable et sûre. L’automatisation croissante de notre société met en péril les emplois. Toutefois, elle pourrait finalement être une alternative pour réduire les déplacements liés au travail. L’objectif serait donc de jongler entre cette automatisation et la création de nouveaux emplois. Ces derniers ne nécessiteraient pas une circulation intempestive.
D’après Will Stronge, l’avancée technologique et le réchauffement climatique seraient liés dans le sens où la technologie pourrait avoir une bonne influence sur notre environnement. À condition de l’utiliser à bon escient, bien entendu :
Tandis que l’automatisation démontre que travailler moins est éventuellement envisageable, l’urgence environnementale et notre budget carbone restant prouvent que réduire le temps de travail hebdomadaire est en réalité nécessaire.
Le rapport inquiétant d’Automacy a donc mis au jour un lien étroit entre automatisation, réduction du temps de travail et réchauffement climatique. Les trois pourraient devenir interdépendants et peut-être constituer une avancée majeure en ce qui concerne les solutions pour sauver la planète.
Sources : The Guardian, Autonomy
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