Bon sang, mais pourquoi faudrait-il éviter de manger de la viande ?

Plaisir gustatif ou conscience ? Il faudra bien faire un choix et si votre cœur balance, il faut savoir que manger de la viande rouge est néfaste à la fois pour votre santé, mais également celle de notre planète.

La production de viande rouge nécessite 15 000 litres d’eau pour un kilogramme et est donc de loin la plus consommatrice en eau, ce qui s’avère être un réel problème pour l’environnement. En effet, cette dernière arrive loin devant la viande de porc (4800 litres d’eau pour un kilogramme) et le poulet (3900 litres pour un kilogramme). Pour les moins enclins à se séparer de leur plaisir gustatif, il faudrait donc pouvoir un peu mieux choisir sa viande à défaut de devenir végétarien.

D’ailleurs, les végétariens sont moins consommateurs en eau puisque les céréales ne nécessitent que 1300 litres pour un kilogramme et les autres végétaux de type fruits et légumes sont encore en dessous. Même la production de soja (la culture végétale nécessitant le plus d’eau) ne culmine qu’à 1800 litres d’eau pour un kilogramme.

L’eau n’est pas le seul problème lié à la production de viande en général. En effet, manger moins de viande pourrait réduire l’impact du réchauffement climatique, rien que ça ! Ceci a été démontré dans un rapport du think tank Chatham House édité en 2014 (PDF en anglais/30 pages). Les gouvernements et les militants écologiques s’attaquent souvent à la question des transports ou encore de la déforestation, mais bien plus rarement aux impacts de la production de viande.

Toujours dans le même registre, il s’avère que suivant les sources, les élevages sont responsables de 8 à 18 % de la quantité mondiale de gaz à effets de serre (GES) rejetés dans l’atmosphère. Au passage, cela fait de ces animaux les premiers contributeurs de l’accumulation de phosphore et d’azote dans les sols du monde entier. De plus, si nous considérons l’impact à venir de la population chinoise (à savoir à partir de 2020), les perspectives sont très inquiétantes. Le rapport de Chatham House évoque un nombre astronomique : vingt millions de tonnes de viande et de produits laitiers de plus consommés chaque année.

Du côté de la santé humaine, il faut savoir manger moins de viande, rouge surtout. Le Centre international de recherche sur le cancer (IARC) a établi un classement concernant toutes les viandes. Les viandes considérées comme rouge, à savoir le bœuf, le porc et l’agneau sont une « cause probable » de cancer, tandis que les viandes transformées, c’est-à-dire fumées, salées ou saumurées ont été déclarées « cause définitive » de cancer.

En France, les autorités de santé publique recommandent depuis début 2017 une limitation de la consommation de viande rouge par personne à 500 g par semaine, soit environ 70 g par jour. Il s’agit d’une petite révolution puisqu’en 2012, les consommateurs étaient encouragés à consommer 100 g de viande rouge quotidiennement.

Selon 60 millions de consommateurs, une préoccupation existe également au niveau des viandes grillées ou rôties. Le magazine explique qu’à partir de 180 °C, des aminés aromatiques hétérocycliques (AAH) potentiellement cancérogènes se forment. À partir de 300 °C (fumage ou barbecue), on obtient des hydrocarbures toxiques de la même famille que ceux présents dans la fumée de cigarette !

Enfin, il a été prouvé que la maladie d’Alzheimer ne se développait que chez les individus se nourrissant de viande. Des recherches menées en 2015 par Rudolph Tanzi et son équipe neurologues de l’Université de Harvard (États-Unis) ont établi que cette maladie (et autres pathologies associées) n’atteignait pas les végétariens.

Sources : Le Temps60 Millions de consommateurs