Le timbre le plus cher du monde vaut plus de 7 millions d’euros

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Crédits : Philamurat.fr

Édité à l’époque de la Guyane britannique, le « One-Cent Magenta » est aujourd’hui le timbre le plus cher du monde, mais également le plus rare. Malgré son apparence, ce timbre est un véritable trésor historique.

Un timbre passant de mains en mains

L’histoire de ce timbre, racontée dans un article complet sur la célèbre plateforme philatélique Stanley Gibbons, commence en 1856, lors de sa création en Guyane britannique. À l’époque, les services postaux locaux reçoivent des timbres de la métropole afin d’assurer leurs envois. Cependant, les services accusent de nombreux retards cette année-là et décident d’imprimer eux-mêmes des timbres, une mission qu’assure le journal local Royal Gazette. Les imprimeurs utilisent alors plusieurs papiers, dont le fameux magenta. Par ailleurs, rappelons que les timbres de un cent concernaient les envois de journaux, si bien que la plupart ont certainement fini à la poubelle.

En 1873, à Demerara (Guyane britannique), un jeune philatéliste de 12 ans trouve le One-Cent Magenta dans des papiers appartenant à sa famille. Il vendra ensuite le timbre à un collectionneur pour l’équivalent de 35 cents d’euros. En 1977, la collection de ce dernier est vendue à un autre collectionneur à Liverpool (Royaume-Uni) avant une vente au collectionneur-milliardaire français Philippe de La Renotière von Ferrary, en 1900. À sa mort, le timbre se retrouve dans un musée en Allemagne, mais est saisi par la France lors des réparations suite à la Première Guerre mondiale.

Le timbre, qui mesure seulement 2,54 x 3,18 cm, est alors vendu aux enchères et obtenu par Arthur Hind, un magnat de l’automobile, puis par le millionnaire américain John Eleuthère du Pont en 1980 pour la somme de 935 000 dollars.

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Crédits : Sotheby’s

Un véritable « bijou »

Au fil du temps, la valeur du One-Cent Magenta a donc fortement augmenté. Il faut dire qu’il est le dernier témoin de l’épisode colonial de Guyane britannique (aujourd’hui Guyana). Il est donc extrêmement rare. Sans surprises, plusieurs grandes fortunes, en tout douze propriétaires, ont convoité le timbre que l’on surnomme le « Mona Lisa de la philatélie ». Il est d’ailleurs comparé aux joyaux de la couronne britannique par les collectionneurs.

En 2014, lors d’une dernière vente à New York, le One-Cent Magenta avait été estimé par la maison d’enchères Sotheby’s à 15 millions de dollars. Finalement, le timbre a été vendu pour 9,5 millions de dollars, soit l’équivalent de 7,1 millions d’euros à l’époque. Cette vente phénoménale a permis au One-Cent Magenta de s’adjuger le record du timbre le plus cher vendu aux enchères, détenu jusque là par le timbre suédois « Tre Skilling » vendu 2,2 millions de dollars en 1996.