Les promesses du G7 en matière de réduction des émissions de particules fines dans les centres urbains n’apaisent pas tout le monde. La preuve avec cette initiative citoyenne en banlieue parisienne : le Toxic Tour.
Le dimanche 28 juin, de nombreuses associations ont organisé cet événement en occupant la bretelle de l’autoroute A1 au niveau de la ville de Saint-Denis, après une interruption du trafic pour l’occasion. Une forme de reconquête territoriale éphémère, bien que la volonté soit de s’en émanciper définitivement.
Une ballade urbaine
« Lamaze, enlève tes bretelles ! », slogan de la deuxième édition du Toxic Tour.
Le collectif Lamaze, organisateur du Toxic Tour, a élaboré une ballade urbaine à vocation pédagogique le long de cette bretelle d’autoroute installée il y a un demi-siècle, incarnée par un viaduc passant juste devant l’hôpital Delafontaine. Afin de libérer une entrée plus logique pour l’hôpital, les militants souhaitent une suppression du viaduc, ainsi qu’un enfouissement de l’autoroute.
Le but est de communiquer sur le fait qu’un département comme celui de Seine-Saint-Denis (93), selon le collectif, est en première ligne du réchauffement climatique. Une sensibilisation pertinente à l’approche de la COP 21, le sommet sur le climat organisé par la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) en décembre 2015 sur le site de Paris-Le Bourget, dans le même département.
« Invivable » selon les riverains
La promenade urbaine du Toxic Tour a emmené les participants à la rencontre du viaduc incriminé, mais également de la plus grande maternité du département qui, comme l’hôpital DelaFontaine, se trouve en bordure de l’autoroute A1. La ballade passe également par la visite d’une école à proximité d’une confluence entrée-sortie d’autoroute.
Enfin, le parcours se termine à la cité Joliot Curie, également à proximité du grand axe, avec la visite d’un jardin collectif dont les habitants s’occupent, sensibilisant les enfants, mais également les personnes de l’extérieur, à la nature et à l’intérêt d’une agriculture urbaine. Parmi les arguments se trouvent également le bien-être et la cohésion sociale.
L’Alter JT du 3 juillet 2015 a couvert l’événement :
Sources : Alter JT – ConsoGlobe