S’il est une évolution que l’on peut constater ces dernières années, notamment avec le développement d’internet, c’est l’apparition d’une remise en doute régulière des faits présentés par les médias.
Si auparavant, dévoiler les rouages secrets d’une affaire judiciaire ou les manipulations cachées d’un régime, était pour la presse une gloire et un devoir sacré, aujourd’hui en se branchant sur le journal télévisé, beaucoup estiment que les informations sont manipulées pour faire vendre ou pour servir des intérêts privés.
D’ailleurs il n’y a plus une analyse de taux de lecture ou d’audimat qui n’ait intégré cette méfiance dans ses évaluations. Ce renversement n’est sans doute que le symptôme d’une modification plus vaste des médias et de leur rôle. En effet, avec la fin du monopole d’État sur les radios et les télés d’Europe, s’est substitué au pouvoir de l’État le pouvoir de l’argent par deux vecteurs : la propriété et la publicité qui finance ces chaines dites « commerciales ».
Vous connaissez sans doute cette phrase de Patrick Le Lay, PDG de TF1 qui illustre bien ce changement :
« Pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible (…). »
Des penseurs comme Pierre Bourdieu ou Guy Debord ont dénoncé cette dérive qui vise à rendre le cerveau humain disponible. D’autres comme Noham Chomsky se sont davantage focalisés sur les pressions exercées sur les médias par divers pouvoirs.
C’est un jeune Youtubeur qui a décidé de nous dévoiler les coulisses de ces nouvelles manipulations et dysfonctionnements. Après une introduction qui répertorie quelques exemples symboliques de ce qu’on peut voir de pire dans les médias et surtout à la télé, la chaine Trouble Fait se lance dans un historique de la diffusion de l’information et de la création des médias, dans le but de centraliser toutes ces critiques, positives ou négatives, afin de mieux comprendre cet univers particulier.