Un collectif féministe allemand désire convaincre l’Agence Spatiale Européenne (ESA) de construire un nouveau vaisseau spatial. Petite spécificité : le collectif en question dit être lassé des engins en forme de phallus et exige la construction d’un vaisseau représentant une vulve.
Une autre dimension à la représentation de l’humanité
L’égalité des genres est l’objectif de toute forme de militantisme féministe et il est désormais question de revendiquer également cette égalité dans l’espace, comme l’explique une vidéo publiée par la chaîne What is feminism today le 21 février 2022 (voir en fin d’article). À l’origine de cette initiative, nous retrouvons le collectif allemand Wer Braucht Feminismus (WBF).
Les images montrent un concept de vaisseau spatial : le Vulva Spaceship. Le collectif a publié une pétition afin de recueillir assez de signatures (l’objectif étant de 500 000) afin d’attirer l’attention de l’Agence Spatiale Européenne (ESA). Simplement, WBF pense que l’égalité des genres dans l’espace passe obligatoirement par la construction de vaisseaux spatiaux qui n’ont pas seulement la forme d’un sexe d’homme.
« En se démarquant des formes traditionnelles, le Vulva Spaceship représente l’inclusivité. Ainsi, le projet ajoute une autre dimension à la représentation de l’humanité dans l’espace et communique au monde que chacun a sa place dans l’Univers, quelles que soient ses caractéristiques physiques », pouvait-on lire dans la pétition qui semble depuis avoir curieusement disparu de la plateforme Change.org.
Des arguments scientifiques pour appuyer le projet
Pourquoi l’ESA devrait-elle s’attarder sur cette étonnante proposition ? Il s’avère que par l’intermédiaire de la scientifique Lucia Hartmann, WBF a fait valoir des arguments qui ne sont pas seulement d’ordre idéologique. En effet, la chercheuse explique que le Vulva Spaceship a une forme étonnamment aérodynamique qui génère beaucoup moins de traînées au moment de traverser l’atmosphère terrestre. La forme en vulve permettrait ainsi une maximisation du rendement énergétique de l’appareil. Lucia Hartmann pense donc que ce genre de fusée serait plus écologique en permettant d’économiser de l’énergie.
Comme dit plus haut, la pétition semble ne plus être disponible sur la toile. Toutefois, l’engouement autour de ce projet n’a pas été très important puisque seulement quelques centaines de personnes avaient signé le document. Une question demeure : l’ESA prendra-t-elle réellement le temps d’examiner le projet Vulva Spaceship ? Cela semble peu probable, mais rien ne permet d’en être aussi certain.
En attendant, voici la description du projet en vidéo :