Henry de Lesquen : le candidat pour 2017 qui prône l’annexion de la Belgique et le retour au 19e siècle

Certains le considèrent comme le Donald Trump à la française pour ses déclarations ahurissantes et pensent qu’il cherche à attirer l’attention. Henry de Lesquen (de son nom complet Henry de Lesquen du Plessis Casso, vicomte de Lesquen) est candidat à la présidentielle de 2017. Il ne manque pas d’idées, mais son programme fait jaser et grincer des dents. Il est président de Radio Courtoisie depuis 2007 ainsi qu’ancien de l’ENA. Ce cofondateur du Club de l’horloge (un « cercle de réflexion indépendant des partis politiques ») et ex-conseiller municipal de Versailles ne cache plus ses ambitions. Il vise la présidentielle et il se montre très actif sur Twitter où il ne manque pas de répondre aux internautes et de relayer les articles de son propre site web où il analyse l’Histoire et où il s’exprime avec pour seul mot d’ordre : « pour que la France redevienne la France ».

Il défend un programme « national libéral » et bien qu’il ne se réclame pas d’extrême droite, il était parmi les invités qui fêtaient les 65 ans de l’hebdomadaire antisémite « Rivarol » auprès de membres « éminents » de l’extrême droite française. Il réfléchit à la possibilité de détruire la tour Eiffel, jugée affreuse et d’annexer la Belgique. Sur le plan économique, il aurait déclaré à l’Obs que « l’idéal serait de revenir au 19e siècle avant l’émergence du socialisme. Il faut balayer les acquis sociaux. Il juge nécessaire que les contrats puissent “déroger au Code du Travail et à la convention collective”. Il souhaite par ailleurs supprimer le salaire minimum et pour ce qui est du Code du Travail, il annonce tout bonnement vouloir le brûler.

Sur le plan de la société, il défend le droit au port d’arme « sur le modèle de la Floride » pour les « gens raisonnables, responsables et honnêtes  » et s’engage « à mettre fin à la tolérance pénale. Les crimes et délits, petits et grands, ne resteront plus impunis. Ce principe doit être posé et respecté. [Il] propose de rétablir la peine de mort pour les meurtres, le terrorisme, et le trafic de drogue. » Il souhaite aussi l’ « Abrogation de la législation antiraciste. Liberté d’expression, liberté de discrimination« . Autres mesures envisagées, le bannissement de la « musique nègre«  des médias français (« en haut, le jazz. En bas, le rap. Le rock, dans son rythme et son obscénité, est typiquement de la musique nègre, même joué par des blancs. C’est le tam-tam, qui retentit dans toute la musique nègre ») et le besoin de bouter la langue anglaise. Le cosmopolitisme est jugé comme « contraire à la nature humaine » et les cosmopolites sont décrits comme « barbares« .

La solution pour la question des immigrés qui est au cœur de toutes les discussions est toute trouvée, une abolition pure et simple du droit d’asile avec en somme une dénonciation de la convention de Genève. Il le dit : « L’asile sera une faveur, non un droit. Les immigrés n’auront plus le droit de faire venir leur famille en France. Ils seront invités à la retrouver à l’étranger. Les immigrés illégaux sont des délinquants. Ils seront arrêtés, enchaînés, emprisonnés, expulsés. En cas de récidive, l’immigré illégal pourra être condamné aux travaux forcés. » Non gêné par le principe de préférence nationale, il déclare dans sa lettre aux maires de France qu’il s’engage « à inscrire dans la constitution le principe de préférence nationale (pour l’emploi, le logement, et les marchés publics). La préférence nationale est éminemment républicaine, car la république est fondée sur la distinction entre le citoyen et l’étranger.

Sources : l’Obs ; la lettre aux maires ; Twitter