Comment le Danemark a réduit le gaspillage alimentaire de 25%

En l’espace de seulement cinq ans, le Danemark a montré qu’en terme de gaspillage alimentaire, les efforts ne sont jamais vains et qu’il est possible, en multipliant les initiatives, petites ou grandes, de faire une différence en réduisant considérablement le gaspillage. 

Entre 2010 et 2015, le Danemark a réussi en belle prouesse, réduire considérablement le gaspillage alimentaire à hauteur de 25%. Des efforts qui continuent d’être consentis, et le chiffre a de grandes chances d’être encore plus élevé à la fin de l’année 2016, le gouvernement danois ayant notamment récemment annoncé de nouvelles subventions distribuées pour aider les projets qui s’attaquent au gaspillage dans la chaîne alimentaire, à hauteur de 700 000 euros environ.

« Chaque année, les consommateurs et la grande distribution gaspillent une quantité de nourriture qui pourrait remplir 9 730 chariots de supermarché. Et on ne compte pas les autres étapes de la chaîne alimentaire. C’est un problème économique et environnemental » a déclaré à ce sujet Esben Lunde Larsen, ministre de l’Alimentation et de l’Environnement.

Pour parvenir à cette exemplaire réduction, ce sont plusieurs initiatives qui ont été lancées, petites et grandes, gouvernementales ou privées, et qui ont toutes contribué à leur échelle à réduire le gaspillage. En voici quelques-unes.

En février dernier, un supermarché un peu particulier ouvrait ses portes à Copenhague, la capitale danoise. Il s’agit de WeFood, un supermarché dont la particularité est de ne vendre que des produits périmés, ou ceux dont l’emballage a été abîmé. Nous vous en parlions dans cet article, et l’enjeu est double ici puisqu’en plus de lutter contre le gaspillage, il permet aux personnes aux revenus modestes de s’alimenter, les produits y coûtant jusqu’à 50% moins cher.

Autre concept fleurissant au Danemark, les supermarchés sans emballage, où l’on trouve les aliments en vrac. Cela permet de revenir à une consommation au poids, et de supprimer tout emballage plastique, carton ou autre du processus.

En 2013, c’est un restaurant qui s’est attaqué au problème, Rub og Stub (tous sans exception), ouvert en 2013. Là-bas, les cuisiniers ne cuisinent qu’à base d’invendus de l’industrie alimentaire, ou encore des produits « moches » ou trop petits, non présentés sur les étals. Voici une vidéo explicative sur le concept.

Un autre concept a été lancé au Danemark par un groupe de français. Il s’agit de l’application Too Good To Go, une application où les consommateurs peuvent voir les invendus des commerces pour les racheter à petit prix. Lancée officiellement le 31 mai dernier en France, l’appli Too Good To Go a récolté plus de 180 000 téléchargements dans les six premiers mois au Danemark et en Allemagne.

Esben Lunde Larsen voudrait que d’autres initiatives s’attaquent non pas aux symptômes, mais aux racines du problème du gaspillage alimentaire. C’est la raison pour laquelle le gouvernement veut encourager de nouvelles idées et contribuer au leur financement.