Et si les marques n’avaient plus le droit de dĂ©truire leurs vĂȘtements invendus ?

Alors que l’industrie du textile est trĂšs polluante et que de nombreuses personnes ont du mal Ă  s’habiller, certaines enseignes n’hĂ©sitent pas Ă  dĂ©truire leurs vĂȘtements invendus. La France dĂ©sire interdire ce genre de pratique dĂšs l’annĂ©e prochaine.

Il y a peu, le gouvernement français, planchant actuellement sur la notion d’Ă©conomie circulaire par le biais du MinistĂšre de la Transition Ă©cologique et solidaire, a adoptĂ© une mesure dont le but est d’interdire aux entreprises du textile de dĂ©truire ou jeter leurs invendus. Comme l’explique un article du site Novethic publiĂ© le 24 avril 2018, cette mesure devrait prendre effet dĂšs l’annĂ©e 2019.

Si nous Ă©voquons bien plus souvent le gaspillage alimentaire, le gaspillage vestimentaire est Ă©galement un flĂ©au, surtout qu’il s’agit de la seconde industrie la plus polluante au monde ! Selon le gouvernement, il est question d’associer cette mesure Ă  une loi dĂ©jĂ  existante datant de 2016, obligeant les surfaces commerciales de plus de 400 mĂštres carrĂ©s Ă  donner leurs invendus Ă  des associations caritatives.

« L’échĂ©ance de 2019 va permettre au gouvernement de lancer un Ă©tat des lieux de la situation, calculer le nombre de tonnages jetĂ©s, les procĂ©dĂ©s mis en place par les marques, les difficultĂ©s… »
a indiquĂ© ValĂ©rie Fayard, directrice adjointe d’EmmaĂŒs ayant fait la demande de l’Ă©laboration d’une telle mesure il y a quelques mois.

Dans le secteur du textile, une certaine langue de bois s’est installĂ©e et il est plutĂŽt compliquĂ© de savoir ce que deviennent les invendus. Cependant, cela n’est pas sans rappeler un scandale datant de 2013 lorsque des journalistes danois ont dĂ©noncĂ© l’enseigne H&M, suspectĂ©e de brĂ»ler pas moins de douze tonnes de vĂȘtements invendus chaque annĂ©e ! Plus rĂ©cemment, une Ă©quipe de l’enseigne Celio avait Ă©tĂ© filmĂ©e en train de lacĂ©rer des vĂȘtements avant de les jeter.

« Une nouvelle loi permettra aussi aux marques de mettre en avant leur dĂ©marche RSE (ResponsabilitĂ© sociĂ©tale des entreprises). Il faut que cela soit un partenariat gagnant-gagnant, autant pour les entreprises que pour les associations », poursuit ValĂ©rie Fayard, estimant que les marques ont Ă©galement un intĂ©rĂȘt Ă  se plier Ă  la mesure qui vient d’ĂȘtre adoptĂ©e.

Sources : NovethicPositivR