Comment bien choisir et utiliser ses huiles essentielles ?

Les huiles essentielles sont de plus en plus utilisées de nos jours. En effet, elles présentent de nombreux usages en fonction de la plante dont elles sont tirées, que ce soit en aromathérapie, en cosmétique, ou en gastronomie. Cependant, plusieurs études scientifiques alertent sur la présence de perturbateurs endocriniens potentiels ou bien sur la qualité de certaines huiles. Alors, comment bien choisir les huiles essentielles ?

L’utilisation des huiles essentielles se généralise en France. En effet, leur consommation a progressé de plus de 60 % entre 2012 et 2016. Néanmoins, plusieurs instituts, comme l’ANSM, alertent sur l’utilisation abusive de certains consommateurs.

Les recommandations officielles pour l’utilisation des huiles essentielles

Ainsi, il est courant d’utiliser les huiles essentielles pour des massages, en application locale ou mélangées à d’autres produits comme les shampoings. L’ASNM et la DGCCRF recommandent ainsi de ne pas :

  • utiliser d’huiles essentielles chez l’enfant, la femme enceinte ou allaitante, les personnes âgées ou souffrant de pathologies chroniques. Certaines huiles, et notamment les mélanges complexes, contiennent des perturbateurs endocriniens potentiels et autres produits dangereux
  • ingérer de façon directe de l’huile essentielle pure, que ce soit en les avalant, ou par voie intraveineuse. L’huile essentielle est un produit pur extrêmement concentré. Et comme souvent avec les produits naturels, une trop grande concentration d’un élément fait qu’il devient un poison
  • appliquer d’huiles essentielles directement sur les muqueuses, le nez, les yeux, le conduit auditif, etc. Les muqueuses sont des zones sensibles, et là encore un produit concentré devient dangereux.
  • utiliser ce produit si on a des allergies. Et le cas échéant, effectuer systématiquement un test d’allergie avant toute utilisation.
  • chauffer une huile essentielle pour que l’odeur se diffuse.
Crédits : pxhere

Pour la sécurité, il vaut mieux aussi :

  • bien se laver les mains après une application, par exemple dans le cas d’un massage
  • veiller à la qualité des huiles essentielles, à leur provenance ainsi qu’au mode de culture utilisé
  • si une huile essentielle est utilisée en automédication, il vaut mieux consulter un pharmacien ou un médecin pour une utilisation de plus de quelques jours sans amélioration.

Les petits plus à prendre en compte lors du choix :

  • une partie des huiles essentielles sont BIO : pour avoir le droit de porter ce label, elles sont vendues en tant que complément alimentaire. Comme il s’agit d’une mention valorisante, plusieurs marques ont fait ce choix. Ainsi, il n’est pas difficile d’en trouver. Pour obtenir le droit au label AB, ces huiles répondent au Code de la consommation.
  • les huiles essentielles provenant d’un circuit médical (souvent acheté en pharmacie) doivent répondre à des normes dans la fabrication, mais aussi avoir sur l’étiquette les conseils d’application, les dosages prévus ou bien les différents emplois possibles.
  • la plante à l’origine de certaines huiles n’est parfois pas ou mal précisée. Il s’agit là d’une infraction qui n’empêche pas à plusieurs produits d’être toujours en vente. C’est par exemple le cas de l’eucalyptus dont trois variétés sont principalement utilisés en aromathérapie.

Sources : rapport FranceAgriMer : Le marché de l’aromathérapie en pharmacie, site de l’ANSM, site de la DGCCRF, rapport d’étude sur endocrine.org, portant sur la présence de perturbateurs endocriniens dans certaines huiles.

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