Une association canadienne a trouvé le moyen d’aider des familles américaines dans le besoin. Des maisons situées au Canada en attente d’être démolies sont en réalité transportées aux États-Unis par la mer.
Cette belle histoire se déroule sur les îles San Juan, un archipel dans le nord-ouest des États-Unis, dans l’État de Washington. Selon The New York Times, de nombreuses familles de cet archipel sont en difficulté financière et face à une impossibilité de trouver un logement abordable, au point de vouloir quitter la région.
La San Juan Community HomeTrust est une association ayant eu une idée très originale : récupérer des maisons destinées à la destruction dans la banlieue de Vancouver, de l’autre côté de la frontière au Canada, et les transporter à l’aide de barges à destination des familles nécessiteuses de l’archipel américain.
Ces maisons ont été construites vers les années 1950 aux alentours de Vancouver, « où des acquéreurs font aujourd’hui place nette pour de nouvelles constructions », et la San Juan Community HomeTrust « a découvert que les coûts du transport à travers le détroit de Haro depuis le Canada et de leur restauration étaient à peu près comparables au coût d’une construction neuve » indique le New York Times.
Ainsi, il s’agit d’une solution qui satisfait les nouveaux acquéreurs de terrain coté canadien et les personnes dans le besoin coté américain. Les maisons sont alors soulevées puis hissées sur des barges où elles passeront le voyage de quelques dizaines de kilomètres. Sur place, seules les fondations et les cheminées sont laissées.
Au terme du périple, les maisons sont restaurées puis proposées à la vente pour des sommes situées entre 160 000 et 200 000 dollars, à San Juan où les prix atteignent habituellement 500.000 dollars. Cette solution est donc idéale pour les locaux, qui subissent une crise de l’emploi dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche. Pour l’instant, sept maisons ont fait l’objet de cette initiative unique en son genre.
Sources : The New York Times – Courrier International
Crédit photos : The New York Times