À New York, cette armurerie bien spéciale a trouvé le moyen de lutter contre le port d’armes

Une association américaine engagée contre le port d’arme aux États-Unis a trouvé un moyen très astucieux de sensibiliser sur le sujet : ouvrir une armurerie fictive en plein New York!

Depuis plus de deux siècles, le port d’arme est un droit outre-Atlantique, assuré par le deuxième amendement de la constitution des États-Unis de 1791. Les armes font donc partie de la vie des Américains, d’ailleurs 60 % d’entre eux pensent que le fait d’en porter une rend la vie plus sûre. Une récente étude de l’Université de Chicago indique que la vente d’armes ne baisse pas, alors que 32 % de la population porte une arme contre 50 % dans les années 70/80. Bien sûr, pour comparer les données de manière viable, il aurait fallu prendre en compte les questions démographiques sur ces quatre décennies, par exemple concernant l’augmentation de la population.

« States United to Prevent Gun Violence » est une association à but non lucratif affiliée à 27 états américains dont le but est de préserver les familles et les communautés. L’association revendique une législation plus stricte concernant les armes à feu, une sensibilisation efficace venant du gouvernement et la suppression totale de la vente d’armes de type fusil d’assaut.

Le dernier « coup » de l’association est très original. En effet, il s’agissait d’ouvrir une armurerie en plein New York, justement là où la législation est la moins permissive en terme de possession d’armes. D’ailleurs, une nouvelle loi baptisée « My Safe » est passée en janvier 2013, à la suite de la tuerie de Newton (Connecticut), dont le but est de limiter la prolifération des armes.

L’armurerie suréquipée n’est restée ouverte qu’une seule petite journée, juste assez pour saisir, par le biais de caméras cachées, des images très révélatrices. En effet, le vendeur accueille les clients tout à fait normalement, leur demande leur motif d’achat, leur montre des armes à feu et enfin leur explique le passé de l’arme. Les armes ont chacune un passé sanglant et sont munies d’une étiquette indiquant ce passif en détail.

Par exemple, le vendeur présente un pistolet semi-automatique 9mm, vante sa maniabilité et sa facilité d’utilisation, puis explique qu’il s’agit de l’arme qu’un enfant de 2 ans a trouvée dans le sac de sa mère avant de lui tirer dessus, alors qu’ils faisaient des courses dans un supermarché Wall-Mart avec d’autres membres de leur famille.

La vidéo originale (en Anglais) est intitulée « Guns With History », vous pourrez constater les réactions des clients qui renoncent chaque fois à acheter une arme.

Sources : Washington PostLe Vif – Libération