L’artiste reconnu mondialement Banksy a récemment poussé un énorme coup de gueule sur les réseaux sociaux. En effet, la marque américaine de prêt-à-porter Guess s’est servie d’une de ses œuvres sans son consentement, et ce, afin de commercialiser une collection de vêtements.
Une réaction virulente
Banksy est un artiste d’art urbain britannique dont l’identité reste anonyme. Actif depuis le milieu des années 1990, il a créé de nombreuses œuvres portant la plupart du temps un message engagé. En 2015, Banksy s’est notamment illustré avec la création d’un parc à thème baptisé Dismaland, par la suite offert aux réfugiés de la ville de Calais.
Or, l’artiste est aujourd’hui très remonté contre la marque de prêt-à-porter Guess. Dans une de ses boutiques londoniennes, la marque a en effet utilisé le célèbre graffiti Flower Thrower (réalisé au pochoir en Cisjordanie en 2003) afin de promotionner une ligne de vêtements. Cette collection a été mise au point avec la collaboration de Brandalised, dont la spécialité est de mettre en avant la « culture graff » pour la vente de vêtements à des prix abordables.
Si les deux sociétés ont complimenté Banksy en citant son influence phénoménale qui résonne dans toute la culture populaire, il ne l’a pas entendu de cette oreille. Il a d’ailleurs posté sa réaction sur Instagram (voir ci-après) et appelé ses followers à se rendre dans la boutique en question pour « voler leurs fringues ». L’artiste indique en effet que Guess et Brandalised ont utilisé son œuvre sans son consentement.
Une démarche contestée
Rappelons tout de même que Banksy est régulièrement aux prises avec diverses entités. S’il a bel et bien déposé des marques afin de protéger ses créations et tirer des revenus, sa démarche se caractérise également par l’absence de droits d’auteurs. Ce moyen généralement utilisé par les artistes pour protéger leurs productions n’est en effet pas apprécié par Banksy. Ainsi, diverses sociétés et autres multiplient les tentatives d’actions en nullité contre ses dépôts de marques.
Si la boutique Guess ciblée a fermé temporairement ses portes pour éviter les incidents, Brandalised a tenu à répondre à Banksy. La société a cité une déclaration antérieure de l’artiste invalidant la récente réaction de ce dernier : « Tout graffiti dans un espace public qui ne vous laisse pas le choix de le voir ou non est à vous. Il vous appartient. C’est à vous de le prendre, de le réarranger et de le réutiliser. Demander la permission, c’est comme demander de garder une pierre que quelqu’un vient de vous jeter à la tête. »