Banksy ouvre son parc à thème subversif : Dismaland !

L’artiste Banksy a créé la sensation en inaugurant son propre parc à thème. Une œuvre sans précédant imaginée dans le but de transmettre des messages véhiculant satire et critique de notre système, et ce dans un décor attisant la confusion. Ce parc apparait comme la plus grande œuvre de l’artiste.

Ce 22 aout 2015, le célèbre artiste urbain Banksy était fier d’ouvrir au public son parc d’attractions baptisé Dismaland, parodiant le célèbre Disneyland. Originaire de la ville anglaise de Bristol, Banksy a choisi une zone à proximité de son lieu de naissance (il y a 41 ans) afin d’y installer son parc.

« Il ne s’agit pas d’un de ces mondes merveilleux tout droit venus d’Hollywood. Non, on n’avait pas les moyens de faire ça. Le conte de fées est terminé, le monde marche comme un somnambule vers une catastrophe climatique ; pour ce qui est de s’évader, il va peut-être falloir attendre » déclarait Banksy dans le programme de présentation du parc.

L’artiste ne mâche pas ses mots. En effet, ce parc élaboré avec l’aide d’autres artistes tels que Damien Hirst, Jenny Holzer, ou encore Jimmy Cauty, se veut subversif, volontairement déprimant et a été qualifié de « contre-utopie de Disneyland » par le site américain The Daily Beast. La critique de notre système y est omniprésente et sans détour, parfois présentée avec humour (noir, évidemment). Le parc semble bel et bien inapproprié aux enfants, bien que pour les petits de moins de 5 ans, l’entrée reste gratuite.


« C’est un parc thématique dont le thème principal est que les parcs thématiques devraient traiter de thèmes plus sérieux »
explique l’artiste, en ajoutant qu’il ne s’agit pas « d’un coup contre Disney ».

Parmi les attractions et œuvres visibles, il est possible de trouver un bateau de migrants télécommandé, une réplique brûlée du château de Disneyland, des autotamponneuses où le copilote est incarné par la mort personnifiée, ou encore une réinterprétation du décès de Lady Diana, morte sous le pont de l’Alma, à Paris en 1997. Cette mise en scène implique alors le personnage de Cendrillon et son « carosse-citrouille » accidenté, où la belle se retrouve inerte sur une des portières, encerclée par des paparazzi immortalisant la scène.

Les travailleurs du parc font également partie du décor et jouent des rôles rendant plus vivant l’endroit, comme il est visible sur cette vidéo reportage (en anglais) tournée par Channel 4 et mise en ligne le 20 aout 2015 :

Sources : Courrier InternationalMr MondialisationL’Express