Un jeune français s’est lancé dans une ballade dans le golfe du Bengale. Équipe d’un bateau qu’il a lui-même construit, de quelques poules et d’un jardin portable, ce courageux aventurier réalise le rêve de beaucoup.
Corentin de Chatelperron a décidé de fuir le monde pendant une période de 6 mois sur l’océan Indien. Ce français de 31 ans est ingénieur, aventurier et manager du projet Gold of Bengal, un projet de recherche sur un agro composite à base de jute. Depuis des années, il défend l’attitude « low technology » ou « low-tech ».
Le « low-tech » s’oppose au « high-tech » et nécessite des techniques simples, économiques et populaires. Par exemple, il peut s’agir de la remise en marche ou du recyclage de certaines machines. Ce mouvement rejoint celui de la décroissance, remettant en cause le système actuel, capitaliste et libéral. Le « low-tech » s’oppose donc aux avancées technologiques jugées la plupart du temps mercantiles et déraisonnables écologiquement.
Corentin met en pratique cette façon de vivre sur son propre bateau. Ainsi, il cherche de manière simpliste à subvenir à ses besoins : manger, boire et vivre. Il construit ce dont il a besoin avec peu de matériel : son voilier est fabriqué en fibre de jute, plante abondante dans cette zone du globe. Un four solaire en cannette, de la colle en plastique fondu, de l’engrais à base d’urine sont aussi issus de l’ingéniosité du français. Ce dernier s’est donc construit un écosystème flottant. Cependant, en cas d’accident grave, cette situation jouerait sûrement contre lui. Il s’agit tout de même d’un témoignage intéressant, permettant de communiquer sur le fait que l’on peut se passer de certaines choses superflues, que la consommation de masse est quelque chose de dangereux et que l’homme devrait revenir à une certaine autonomie d’un point de vue personnel.
Selon Corentin de Chatelperron, le « low-tech » pourrait aider à trouver des solutions pour résoudre les problèmes économiques dans les pays sous-développés. Sur son site internet, Corentin propose à titre participatif 50 défis d’autoconstruction dans le but de penser un objet utile à son propre bateau. Les gagnants verront leur fabrication directement testée sur le bateau du français.
Voici un reportage en 3 parties sur le projet Gold Bengal :
Sources : Mr Mondialisation – Nomade des mers – Niooz