Les Sioux ont déjà perdu la bataille face à Donald Trump concernant la construction de nouveaux pipelines sur leurs territoires. Un chef de tribu adresse une vidéo à deux banques françaises qui prennent part à ce projet inhumain et climaticide.
Ce cas illustre les dérives de la mondialisation dans toute leur splendeur. La mondialisation exacerbée est la cause de nombreuses situations reprenant le schéma suivant : l’enrichissement des uns cause le malheur de certains autres dont la qualité de vie peut être impactée à l’extrême. La future construction de nouveaux pipelines en Amérique du Nord n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.
Juan Mancias est le chef de la tribu Esto’k Gna (Sioux) et située dans la réserve de Standing Rock, à cheval sur la frontière entre les états du Dakota du Nord et Dakota du Sud où vivent environ 8500 personnes. L’intéressé se bat depuis des décennies contre l’industrie pétrolière et depuis un peu moins longtemps, contre l’exploitation du gaz de schiste.
Le fait est que la réserve indienne se trouve en plein milieu d’un gigantesque gisement (voir carte ci-dessous) faisait l’objet du projet de construction du pipeline Dakota Access que Donald Trump a récemment relancé.
(Crédit image : ThinkProgress)Juan Mancias a découvert que deux banques françaises faisaient partie du projet : BNP Paribas ainsi que la Société Générale. Celui-ci a donc décidé de mener des actions dont la première est la publication de la vidéo à visionner en fin d’article.
« Ce n’est pas seulement une question de climat et d’environnement, c’est une question d’humanité. », estime le chef indien.
Juan Mancias s’étonne par ailleurs du fait que l’exploitation du gaz de schiste soit interdite en France, mais que des banques de notre pays soutiennent ce type de projet à l’étranger. L’intéressé a contacté des activistes français au nom de la solidarité et c’est dans ce cadre qu’à eu lieu l’action militante du lundi 22 mai 2017 dans une agence de la Société Générale parisienne.
Une quinzaine de militants a bloqué la banque à l’aide d’un long tube en plastique, réplique d’un pipeline. Juan Mancias faisait partie du groupe et est à son tour entré avant de tendre aux employés de la banque une lettre qu’il a lui-même qualifié de « déposition ». Celle-ci contient les preuves que la Société Générale finance des projets de terminaux d’exportation de gaz de schiste dans la réserve indienne de Standing Rock.
« Vous tuez mon peuple ! Vous participez à un génocide ! Vous devez arrêter d’investir dans ces projets ! », a lancé Juan Mancias avant de quitter les lieux.
Sources : PositivR – Les Inrocks