Les importations chinoises de viande (de porc) sont en importante augmentation. Et pourtant, le gouvernement chinois, estimant que la population mange en général trop de produits carnés (et laitiers), incite la population à moins en consommer dans ses nouvelles directives.
Depuis que la Chine est devenue un acteur principal dans la mondialisation, le niveau de vie des Chinois a en moyenne beaucoup augmenté. Désormais, une plus grande partie d’entre eux peut désormais voyager et manger de la viande plus souvent, mais également se payer une automobile. De nombreux experts s’interrogent sur les impacts environnementaux d’une telle situation, qui peut également évoluer.
Il est ici question de seulement s’intéresser à la consommation de viande. À titre indicatif, la Chine (+ Hong Kong) a récemment importé énormément de viande de porc puisque les quatre principaux exportateurs vers ce pays (UE, Canada, États-Unis et Brésil) en ont envoyé 715.758 tonnes durant le premier trimestre 2016, une augmentation de 80,6% si l’on compare avec la même période l’année précédente.
La Chine désire faire face à une demande croissante et faire des réserves stratégiques destinées, et ce n’est pas nouveau, à réguler les prix du marché et éviter les hausses. Ce qui est nouveau en revanche, ce sont les quantités que l’on pourrait qualifier d’astronomiques. Et pourtant, le contexte est tel que le gouvernement chinois vient tout juste de renouveler ses directives (de 2007) par le biais de la Commission nationale pour la santé et la planification familiale.
Les Chinois sont désormais encouragés à ne pas consommer plus de 200 grammes de viande, mais également de produits laitiers et poisson, soit 10 grammes de moins que les anciennes directives. Mais selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les Chinois en consommeraient 300 grammes par personne et par jour en moyenne. Des analyses relayées par le Washington Post font état d’une augmentation certaine de ce nombre dans le futur.
Cependant, la mesure du gouvernement chinois pourrait avoir des effets positifs d’un point de vue environnemental (et sanitaire) puisqu’elle pourrait faire baisser jusqu’à 1,5 % les émissions de GES et préserver des ressources agricoles (sols) et hydriques (eau potable) importantes et précieuses. Encore faudrait-il qu’elle soit assidument suivie. Cette information est confirmée par une étude parue en février 2016, menée par des chercheurs de l’université d’Oxford (Royaume-Uni).
Mais comment penser sérieusement que les Chinois sont capables de réduire leur consommation de viande, alors qu’une partie d’entre eux en est encore à manger de la viande de chien ? Il y a quelques jours s’est déroulé le très controversé Festival de la viande de chien (Dog meat Festival) de Yulin, et il semble que ces festivités ont toujours autant de succès, si ce n’est pas plus. En effet, divers commerçants locaux indiquent que leurs ventes seraient en augmentation.
Sources : We Demain – Le Point – Paysan Breton