Une nouvelle assez insolite a récemment dépassé les frontières de la Chine. Dans une province de l’Est du pays, la police a appréhendé un suspect dans une affaire de vol à l’aide de témoins peu communs : des moustiques.
Le voleur a commis une bévue
Habituellement, nous percevons les moustiques comme nuisibles et désagréables. Ces derniers sont en effet parfois vecteurs de maladies et d’une manière générale, ils nous dérangent fortement à la nuit tombée durant la saison estivale. Pourtant, les moustiques peuvent parfois avoir du bon, comme l’ont récemment relaté plusieurs articles des médias chinois Global Times et South China Morning Post.
Le 11 juin 2022, à Fuzhou, dans la province du Fujian (Chine), un homme s’est introduit dans un appartement d’un complexe résidentiel. Selon la police, le cambrioleur a dérobé plusieurs objets de valeur. Plus étonnant, l’homme s’est préparé un repas et a même dormi sur place avant de prendre la poudre d’escampette. Le matin suivant, la police a découvert une porte d’entrée fermée de l’intérieur. Le voleur est reparti par le même accès par lequel il est arrivé, à savoir le balcon.
Sur place, il n’y avait aucun indice, mais quelque chose a intrigué les enquêteurs. En effet, un des murs du salon comportait deux marques rouges : le cambrioleur avait écrasé deux moustiques de la main. Les policiers ont ainsi procédé à des analyses ADN afin d’en savoir davantage sur le sang que les insectes contenaient.
Une affaire résolue grâce à l’ADN
L’échantillon de sang prélevé correspondait à l’ADN d’un homme nommé Chai, arrêté le 30 juin soit une vingtaine de jours après les faits. Il a par ailleurs avoué quatre autres cambriolages. Les policiers ont eu du flair, car les murs du salon venaient d’être repeints et les deux traces de sang n’auraient sûrement pas été laissées par les propriétaires.
Sur les applications Weibo et WeChat, de nombreuses personnes ont laissé des commentaires sur cette affaire. Certains témoignent d’une indignation concernant le fait que le malfaiteur ait passé la nuit sur les lieux. D’autres vantent les mérites des moustiques ayant joué le rôle de témoins clés ayant permis de résoudre l’affaire.
En Chine, il n’est pas rare de voir certains cas résolus grâce à des analyses ADN. Dans la province du Zhejiang il y a quelques mois, les policiers ont par exemple arrêté une dame de 69 ans. Son crime ? Avoir jeté un épi de maïs depuis son appartement, le déchet ayant ensuite heurté un bébé de huit mois à la tête. Les enquêteurs ont comparé des échantillons de salive avec des restes d’ADN retrouvés sur l’épi.