Chine : des visages d’enfants tristes projetés sur la fumée des usines

Une société chinoise spécialisée dans la purification de l’air utilise la fumée des innombrables usines chinoises pour faire passer un message en le projetant dessus.

La Chine demeure le pays le plus consommateur en charbon au monde. En effet,  73 % de l’énergie du pays est issue de cette ressource énergétique fossile, soit l’équivalent de 500 réacteurs nucléaires. On estime à 500 000 le nombre de personnes qui perdent la vie chaque année à cause de la pollution des villes, dont les effets sur l’être humain sont prouvés en Chine. Comme partout où la pollution de l’air sévit, les personnes les plus fragiles succombent plus facilement, mais ce nombre est alarmant.

En effet, les problèmes respiratoires dus aux particules fines explosent en Chine tout comme en Inde, alors qu’à Pékin, l’air atteint souvent les 500 μg/m3, soit 20 fois le taux d’exposition temporaire autorisé par l’Organisation mondiale de la Santé. À titre de comparaison, la ville de Paris a fait l’objet d’une étude « alarmante » en 2013, expliquant que le seuil de qualité fixé à 10 μg/m3 avait été plusieurs fois dépassé entre 2002 et 2012.

Xiao Zhu, une société chinoise spécialisée dans la purification de l’air, a mis au point un moyen de sensibilisation à destination de la population, pensant à juste titre que les chiffres ne sont pas assez évocateurs. Xiao Zhu s’est attaqué aux fumées émanant des usines et s’en est servi pour y projeter des visages d’enfant tristes et terrifiés.

Cette campagne de communication baptisée Breathe Again (respirez à nouveau) a le mérite de faire réagir la population en Chine, où la population est exposée à une grave pollution industrielle et les activistes soumis à une dure censure. Cette initiative est tout de même à la limite du greenwashing, puisque la société Xiao Zhu désirait au passage faire la promotion de ses célèbres systèmes de purification d’air.

Voici la vidéo de présentation de la campagne Breathe Again :

Sources : Mr MondialisationRTBF — Le Point