Il convient de penser que l’école formate les esprits, mais dire que l’enseignement est néfaste pour l’éducation de nos enfants, il fallait tout de même oser ! Cette idée est défendue par un certain Ramïn Farhangi, à l’origine d’un concept étonnant où les enfants font ce qu’ils veulent : l’École Dynamique.
Qui est Ramïn Farhangi ? Cet ancien consultant en direction générale d’entreprise au Boston Consulting Group (BCG) s’est lassé de contribuer à l’enrichissement des « déjà-riches », comme il les appelle. Il a ainsi renoué avec un rêve d’enfant, à savoir celui d’enseigner, chose qu’il a pu faire en lycée pendant trois années en transmettant ses connaissances en mathématiques et en physique.
Ramïn Farhangi a ensuite mis sur pied un concept d’école démocratique en créant l’École Dynamique de Paris, inspirée de l’école de la Croisée des Chemins située à Dijon et de la Sudbury-Valley School, qui a adopté cette approche aux États-Unis depuis 1969. Il semble que ce type d’enseignement rencontre un succès non négligeable.
« Nous faisons confiance à la curiosité naturelle de l’enfant. »
Définie comme une micro-société démocratique, l’École Dynamique de Paris n’impose rien à l’enfant, c’est-à-dire aucune activité, aucune sortie, ou encore aucun emploi du temps défini. En effet, la liberté est, pour les élèves, quasi totale en ce qui concerne leurs choix d’apprentissage ainsi que pour tous les autres domaines de la vie. Ce concept reprend les idées de Socrate, à savoir « laisser l’enfant être qui il est, sans le juger, sans projeter sur lui celui que nous aimerions qu’il soit », ce qui revient à dire qu’il est quasiment impossible de savoir ce qu’est une bonne éducation pour la jeunesse.
« Nous sommes des facilitateurs. Si un élève nous dit qu’il veut apprendre le russe, on peut l’aider à trouver quelqu’un qui parle le russe, ou lui conseiller de former un groupe » indique Benjamin, membre de l’équipe de l’École Dynamique de Paris.
En effet, loin des logiques d’enseignement destinées à façonner les futurs acteurs du système en place, cette école se soucie principalement de l’épanouissement sur le plan humain, en développant l’initiative et l’apparition de l’intérêt chez l’enfant, une démarche très marginale, mais ô combien intéressante. L’enfant est au centre des choix et fait ses propres demandes, bien que l’équipe pédagogique peut parfois identifier certaines envies ou besoins chez lui.
Ramïn Farhangi s’est par ailleurs récemment qualifié à LaPrimaire.org, la primaire citoyenne, en obtenant ses 500 soutiens citoyens et est officiellement candidat à l’élection présidentielle. Son slogan est évocateur : « Une société qui abandonnera progressivement la compétition et la domination, pour laisser place à la coopération et l’altruisme. »