Covid-19 : Une commande française de masques dérobée par les États-Unis en Chine

masque protection
Crédits :audioundwerbung / iStock

Pour se protéger et ne pas propager davantage le virus, le masque devient un élément indispensable, mais aussi très convoité. Dans un climat lourd de pandémie mondiale, ces protections sont des denrées rares et les pays n’hésitent pas à se battre pour en posséder quelques-uns.

Un besoin urgent

Les deux types de masques existants sont extrêmement importants, et tous les pays en ont besoin en grande quantité étant donné qu’il faut procéder à des changements réguliers. En effet, les masques dits « chirurgicaux » peuvent être utilisés au maximum entre 3 et 4 heures. Ils offrent une barrière à toute projection de gouttelettes pouvant transmettre le virus et ne doivent être portés que si l’on a des symptômes et que l’on sort. Les masques de type FFP2, quant à eux, peuvent être utilisés pendant 8h, mais ils sont réservés aux personnels soignants qui sont en contact étroit avec des cas confirmés de Covid-19. Ils n’ont aucune utilité pour nous, ils doivent être utilisés par les médecins et infirmiers des services spécialisés qui sont en contact très rapprochés avec des personnes atteintes. Pour nous, le mieux est d’utiliser un masque chirurgical, mais seulement si l’on est atteint.

Le problème avec ces masques, c’est que la France ne dispose pas d’un stock suffisamment important. Pour en fournir à tout le pays, il faudrait en distribuer un nombre conséquent. Au début de l’épidémie du coronavirus, nous ne disposions que de 140 millions de masques chirurgicaux et les masques FFP2 ne formaient pas un stock suffisant, ce que l’on remarque aujourd’hui face à cette pénurie grandissante. L’achat par de nombreux Français de ces masques a par ailleurs contribué à accentuer ce manque. La porte parole du gouvernement Sibeth Ndiaye martèle que les masques sont des « denrées rares » et que les protections les plus efficaces pour ne pas être contaminé sont les gestes barrières (solution hydroalcoolique, au mieux eau et savon surtout).

 

La course aux masques

Autre problème également : cette lutte acharnée entre les pays. Hier matin, dans un aéroport en Chine, où un avion devait décoller pour fournir la commande française de masques, les États-Unis sont intervenus. En proposant le double, voire le triple, du prix payé par la France, en paiement comptant, la commande a été détournée et l’avion en destination de l’hexagone est finalement parti vers les États-Unis. Également en pénurie de masques et très affecté par la pandémie, le pays de l’Oncle Sam achète ainsi de grandes quantités de masques (leurs demandes se font en milliards) en cash.

La France tente par conséquent d’endiguer cette course folle aux masques en conservant pour elle les commandes passées. Les collectivités tentent également de conserver leurs commandes, malgré l’influence forte de nos voisins américains. Des usines de France tournent également à plein régime pour tenter de délivrer une quantité suffisante de masques pour lutter contre cette pandémie.

masque coronavirus
Crédits : Juraj Varga / Pixabay