Les mois d’été sont évidemment propices pour se détendre en vacances sur les bords de mer. L’association Emmaüs a récemment rappelé dans un spot qu’environ 3000 personnes trouvent la mort en mer Méditerranée chaque année.
Il est possible que la campagne d’Emmaüs concernant les migrants ne laisse personne indifférent. Selon l’association qui l’a annoncé sur son Facebook le 10 juillet 2017, il s’agit du « premier acte d’une campagne de mobilisation citoyenne qui se prolongera durant tout l’été » et qui prendra fin « entre le 4 et le 10 septembre 2017 ».
La vidéo intitulée « L’horreur ne prend jamais de vacances » a pour but de sensibiliser les citoyens et les pouvoirs publics sur la question des réfugiés. Une cinquantaine de bénévoles de l’association effectueront une « traversée militante » ayant pour but de rendre hommage « aux dizaines de milliers de personnes mortes en Méditerranée. »
En effet, le groupe partira à Gibraltar à la rentrée afin de traverser le détroit, comme le font des milliers de réfugiés économiques, politiques et éventuellement climatiques. La traversée se fera à l’aide de kayaks et comportera des portions à effectuer à la nage.
Le choix de lancer cette campagne durant l’été n’a rien d’anodin. En effet, la mer Méditerranée est une zone très touristique et les plages sont prisées durant l’été. Il est donc opportun de garder conscience que nous nous baignons dans des eaux où les morts se comptent par milliers chaque année dans le but de fuir la situation difficile de certains pays.
Emmaüs lance ce violent message dans un but précis : l’application à la lettre de l’article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Celui-ci stipule que « toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État » ou encore que « toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. »
Le fait est que dans la réalité, l’Union Européenne abandonne ces enfants, femmes et hommes à leur sort en les empêchant de traverser, dans l’heureux cas où aucun accident ne s’est pas produit avant. L’ONG Amnesty International pointait la passivité des institutions européennes quant à l’hécatombe qui se déroule depuis quelques années en mer Méditerranée. Rappelons que déjà plus de 2000 migrants y sont morts durant les six premiers mois de 2017.
Sources : France Info – Valeurs Actuelles – Konbini