Deux Français lancent I-boycott, une plateforme collaborative qui organise le boycott de masse

Les scandales provoqués par des industries, marques ou produits seuls se multiplient et les décisions ou sanctions à leur encontre peinent à exister. Alors, certains citoyens choisissent le boycott et pour lui apporter plus de poids, deux Français lancent une plateforme collaborative pour organiser les boycotts de manière plus massive. Son nom, I-boycott.

Ce sont deux jeunes Français qui sont à l’origine de cette idée. Des pseudos, Levent, 27 ans, ingénieur en informatique et artiste engagé, et Bulent, 25 ans, étudiant en école de management. Ensemble, ils veulent donner toute son efficacité au boycott, l’arme du peuple contre les sociétés ou marques responsables de pollution, accidents industriels, viol des droits du travail, accaparement des terres, rejets dans les océans et autres scandales qui se multiplient.

Coluche disait : « Quand on pense qu’il suffirait que les gens ne les achètent plus pour que ça ne se vende pas. » Une phrase simple, mais qui définit parfaitement l’arme que représente le boycott, motivé par la prise de conscience. Mais aujourd’hui, les actions individuelles qui vont en ce sens peinent à engendrer de la masse, par manque d’organisation. Alors, ces deux jeunes Français lancent I-boycott, une plateforme collaborative destinée à organiser le boycott de masse envers une marque, un produit ou une entreprise précise.

« Les consommateurs peuvent changer le comportement des entreprises, car ils sont le cœur du système », expliquent les deux instigateurs sur la plateforme de financement participatif kisskissbankbank. Une campagne y est d’ailleurs lancée pour financer ce projet (aujourd’hui 3 000 € récoltés sur un objectif de 8 000 € à atteindre sous 50 jours), et la plateforme I-boycott reprendra ce principe de site de financement participatif, avec la possibilité de créer une fiche complète avec une cible et les raisons argumentées de ce boycott. Aux internautes ensuite de rejoindre la cause ou pas. Une fois qu’une campagne organisée devient massive, un mail officiel est envoyé à l’entreprise ciblée avec une liste de revendications, lui offrant l’opportunité de rectifier le tir. Si ce n’est pas le cas, le boycott pourra se développer pour apporter encore plus de poids à la pression exercée sur elle.

« Notre expérience nous a appris une chose : pour être efficace, une action doit être collective. Le boycott est l’outil par excellence du citoyen. Utilisons là de façon responsable et solidaire. Aidez-nous à réaliser ce challenge et faisons en sorte de rendre le monde meilleur » expliquent les deux entrepreneurs.

Pour rappel, la législation française considère le boycott comme une forme de discrimination envers une personne morale, destiné à entraver l’exercice normal d’une activité économique quelconque. Il est donc puni par la loi.

Sources : kisskissbankbank, mrmondialisation