Des peuples indigènes du Sud-est éthiopien, menacés par la construction d’un barrage hydroélectrique, semblent faire évoluer leur culture à partir de nos déchets, tels que des capsules de bières ou de vieilles montres. Un photographe français a récemment révélé cet incroyable fait par le biais de clichés impressionnants.
La vallée de l’Omo, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, réunit huit tribus différentes dont la population représente environ 200 000 personnes. Leur mode de vie est calqué sur le cycle de crue naturelle de la rivière Omo. Cependant, depuis 2006, une compagnie italienne, Salini Costruttori construit le barrage hydroélectrique géant baptisé Gibe III, d’ailleurs bientôt achevé.
Ce barrage servira à irriguer de vastes plantations de canne à sucre et d’huile de palme sur des terres qui appartenaient à ces tribus. Accaparement des terres et dérèglement d’un environnement déjà fragile autour du fleuve Omo, autant de faits qui mettent en péril la survie de ces peuples vivant simplement et en paix.
Un photographe français passionné de l’Éthiopie, Eric Lafforgue, est allé à leur rencontre et s’est aperçu que la réputation de ces tribus (du moins pour une partie d’entre elles) concernant l’esthétisme est bel et bien avérée. Le photographe est allé voir trois de ces tribus : les Bana, les Dassanech et les Mursi. Il semble que leur culture se soit enrichie de bijoux plutôt étonnants, basés sur… nos déchets.
Vieilles montres, capsules de bouteilles, vieilles épingles à cheveux, clés de porte inutilisables, autant de parures qui révèlent notre incapacité à vivre dans un monde sain, face à l’innocence de peuples marginaux. Retrouvez l’intégralité du travail d’Eric Lafforgue sur son site officiel.
Sources : Mr Mondialisation – Survival France