Fermes américaines : Des caméras cachées dévoilent l’envers du décor

Selon un site d’information outre-Atlantique, il est nécessaire de montrer aux Américains les pratiques liées à l’élevage industriel sur leur territoire. Dans ce pays où la viande est bon marché, il n’y a jamais eu aussi peu d’agriculteurs.

« Les enquêtes en caméra cachée dans les fermes industrielles peuvent être très utiles pour révéler des pratiques illégales. Mais elles peuvent aussi servir à faire connaître des méthodes tout à fait légales dont nous ignorons tout », indique le site Vox dans son article du 3 septembre 2015.

Selon ce site d’information, les Américains ignorent tout de la manière dont la viande qu’ils consomment est produite. En effet, moins de 2 % de la population travaille aujourd’hui dans l’agriculture aux États-Unis, ce qui est dérisoire et inédit, tandis qu’à l’échelle mondiale, l’agriculture est le premier pourvoyeur d’emploi, avec 40 % de la population active. De plus, la sensibilisation aux violences animales et aux méthodes douteuses de production d’une viande bon marché n’est pas le point fort aux États-Unis.

« Dans certains États [d’Amérique], il y a des lois contre la cruauté envers les animaux. Mais elles comportent des exceptions pour l’élevage. »

Ces exceptions ne permettent pas de filmer les exploitations agricoles sans l’accord des propriétaires. Les industriels veulent garder l’intérieur des fermes secrètes, mais ces projets de loi ont quasiment tous échoué, placés sous le coup d’une presse unanimement négative et d’une partie de la population en désaccord. Les caméras cachées constituent toujours le meilleur moyen d’informer une population majoritairement passive alors que sa propre santé est en jeu, sur le traitement des animaux, ou encore les impacts sur l’environnement.

« Il y a beaucoup de choses qui nous échappent dans les processus mis en place pour rendre la viande si bon marché. »

En effet, les Américains ne dépensent que 6,5 % des revenus de leurs foyers pour la nourriture, ce qui constitue un record mondial. En France, cette part est de 14 % et en Chine, 25,5 %.

Une pétition de 38 pages demandant de meilleures lois régulant l’abatage des animaux sera expédiée à destination du service d’inspection de la sécurité alimentaire (FSIS) dépendant du ministère américain de l’Agriculture (USDA). Cette pétition a été instiguée par une véritable coalition menée par la fondation légale de défense des animaux (ALDF), suivie de Compassion Over Killing (association contre la violence sur les animaux), Farm Forward (association pour la promotion d’une agriculture durable et un changement dans les choix de consommation), Mercy for Animals et People for the Ethical Treatment of Animals, des organisations de défense des animaux.


« Les Américains doivent-ils savoir comment leur nourriture est produite
? Et s’ils le savent, l’accepteront-ils? » questionne Vox, en guise de conclusion à son article.

Voici une vidéo (en anglais) publiée par le site d’information américain ce 31 aout 2015 :

Sources : VoxCourrier InternationalMomagri