Le gouvernement vient d’annoncer une mesure interdisant la destruction des invendus non alimentaires. Il s’agit de mettre fin aux centaines de milliers de produits non alimentaires neufs et invendus qui sont jetés ou détruits chaque année dans notre pays.
Que dit la loi ?
Le 4 juin 2019, le premier ministre Edouard Philippe a annoncé que la destruction des produits invendus non alimentaires allait être interdite d’ici deux à quatre ans. Il est question d’une mesure qui devrait figurer dans le projet de loi anti-gaspillage et pour une économie circulaire prévue pour être présentée cet été. Chaque année 600 millions d’euros de produits non alimentaires sont détruits ou partent à la poubelle.
Cette « première mondiale » selon le chef du gouvernement concernera des produits tels que les vêtements, l’électroménager, les produits d’hygiène ou encore les produits de beauté. La mesure vise à inciter les entreprises à réutiliser ou recycler tous les invendus sous peine de sanctions. Cette mesure devrait par ailleurs favoriser une meilleure gestion des stocks.
Une réaction attendue
Le lendemain de l’annonce du Premier Ministre, Laetitia Vasseur a réagit sur la mesure au micro de France Info. Celle-ci n’est autre que la co-fondatrice et déléguée générale de la fondation Halte à l’obsolescence programmée (Hop). Rappelons que Laetitia Vasseur est connue pour avoir été à l’origine de l’ouverture d’une enquête ciblant Apple en France pour obsolescence programmée.
L’intéressée a indiqué que les sociétés allaient devoir travailler sur leur phase de fabrication afin de limiter les émissions de CO2. Cependant, le principal serait ailleurs avec une volonté encore timide de condamner l’obsolescence des produits et forcer les entreprises à augmenter la vie des produits. Également, la destruction des produits ne devrait absolument pas se faire avant qu’il n’y ait eu tentative de réemploi ou réparation. Selon Laetitia Vasseur, il s’agit des seul moyens d’obtenir une économie qui soit réellement circulaire.
Un concept déjà connu a été évoqué : l’indice de réparabilité. Celui-ci permettrait au consommateur de choisir des produits plus durables et robustes. Laetitia Vasseur déplore la situation actuelle où les produits ne sont pas conçus pour être réparés. Et pourtant, il y aurait un intérêt grandissant de la part des consommateurs prêts à acheter des produits réparables et dont l’utilisation pourrait être prolongée.
Sources : Le Monde – France Info – 20 Minutes
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