Yohan Demeure
Certaines personnes peuvent parfois mener des projets assez surprenants. Il y a trois ans, des investisseurs américains ont financé l’achat d’une île dans les Caraïbes au moyen d’une campagne de crowdfunding. Leur objectif est de créer une nouvelle nation.
Une nation à part entière
En 2020, sortait le film L’Incroyable Histoire de l’Île de la Rose. Inspiré d’une histoire vraie, cette production racontait l’aventure de l’ingénieur italien Giorgio Rosa à la fin des années 1960. En partant de rien, il avait créé une plateforme en acier dans les eaux internationales, à un 500 mètres des côtes de la ville de Rimini (Italie). Avec son état indépendant, Giorgio Rosa avait suscité un engouement sans précédent avant d’être rapidement sabordé par le gouvernement italien.
Comme l’expliquent divers médias comme CNN ou le New York Post, des investisseurs américains avaient quant à eux lancé une campagne de financement participatif en 2018 autour du projet Let’s Buy an Island. Le but était d’acheter une île et d’en faire une toute nouvelle nation. Finalement, la campagne a permis de réunir pas moins de 250 000 dollars afin d’acquérir l’île Coffee Cay, au large du Belize.
L’île d’une superficie de 4,8 km² abrite donc aujourd’hui la Principauté d’Islandia, inaugurée depuis quelques semaines. Il s’agit ainsi d’un pays à part entière qui a son propre drapeau, mais également son gouvernement et son hymne national. Toutefois, sans surprise, cette nation n’est pas reconnue par la communauté internationale.
Un projet qui se veut attractif
La plateforme officielle du projet renseigne à propos des règles concernant les investisseurs désirant s’installer dans ce pays. Il est possible d’acheter une part à 3 250 dollars et ainsi participer à l’administration de la Principauté d’Islandia. Les responsables affirment avoir pour l’heure accepté 350 nouveaux citoyens et visent un total de 5 000. Leur citoyenneté est certifiée par un passeport. Ces citoyens se verront offrir des prix attractifs pour la location d’un terrain ainsi que l’achat de produits de consommation courante au quotidien. Comme l’explique Marshall Mayer, un des initiateurs au projet, la Principauté d’Islandia est le plus proche possible d’une vraie nation. Une des seules différences est l’absence d’armée ou de marine.
Enfin, il semble que les responsables se soient inspirés de la Principauté de Sealand, une micronation non reconnue présente sur l’ancienne plateforme militaire Fort Roughs, dans l’estuaire de la Tamise (Royaume-Uni). Néanmoins, le lieu est rarement fréquenté par plus de cinq habitants. Il semble donc que le projet autour de la Principauté d’Islandia soit bien plus imposant et attractif.