Inde : une police féminine pour faire face aux viols récurrents !

Dans l’état de l’Haryana (nord de l’Inde), les viols répétés constituent un véritable fléau que les pouvoirs publics ont du mal à endiguer. Nouvellement créée, une cellule policière féminine a été mise en place pour faciliter la prise de parole des victimes de viols.

Un fléau en Inde

Depuis le viol collectif de la tristement célèbre Jyoti Singh en décembre 2012, l’Inde tente de faire face à ce fléau qui touche l’intégralité du pays. Après la mise en place d’un commando d’élite féminin à New Delhi entrainé aux arts martiaux, la ville de Gurgaon dans l’état de l’Haryana tente une autre approche : la mise en place d’une cellule féminine au sein de la police de la ville. Cette ville avait d’ailleurs été pointée du doigt après une énième affaire de viol, impliquant une mère de famille ayant été victime d’un viol en réunion.

Les chiffres relatifs aux viols dans l’état de l’Haryana sont consternants. Les autorités ont relevé 8974 crimes envers les femmes, dont 1174 viols et 230 viols en réunion (chiffres du National Crime Records Bureau) Ces chiffres ne reflètent surement pas une réalité bien plus alarmante, puisque des milliers de femmes entretiennent la loi du silence après avoir vécu un tel drame.

Une cellule plus appropriée

Les femmes victimes de viol sont souvent ignorées par les policiers masculins, rendant la plainte plus difficile pour elles. Seulement 6,11 % des effectifs policiers sont des femmes, alors qu’en réalité, s’adresser à une femme policière permettrait d’être plus à l’aise pour expliquer le drame subi puis porter plainte. Les autorités de la ville de Gurgaon ont mis à disposition des victimes un immeuble de 2 étages dans le secteur 51 de la ville et y ont installé la cellule féminine.

Les autorités indiquent qu’il s’agit là d’un test, puisqu’il est prévu d’installer 21 autres antennes du même type dans d’autres districts de la ville. De plus, dans le cas d’interventions plus musclées, la cellule féminine disposera d’une équipe d’une dizaine d’hommes sous leur commandement.

Sources : HuffingtonPostTerrafemina