Nous sommes en 2016 et le Japon poursuit le massacre qu’il inflige à la population de baleines, derrière le prétexte d’une chasse à visée « scientifique ». Une campagne qui devrait durer 12 ans a démarré, et 333 cétacés en sont déjà victimes.
Douze ans. C’est le temps que devrait durer la campagne de pêche « scientifique » à la baleine tout juste commencée par le Japon. Celle-ci a commencé très fort, avec l’abattage de 333 baleines dans les eaux australiennes, devant l’indignation de l’Australie. « Le gouvernement australien s’oppose de façon claire, absolue et catégorique à la soi-disant pêche “scientifique” à la baleine », déclare le ministre australien de l’Environnement Greg Hunt. « C’est de mon point de vue abominable, un retour vers une ère révolue, a-t-il ajouté. La recherche létale n’a aucune justification scientifique. »
Partis début décembre dans les eaux de l’Antarctique, malgré la pression des organismes de défense des animaux, des baleiniers japonais sont rentrés ce jeudi 24 mars dans le port de Shimonoseki, au sud-ouest du Japon, l’un des principaux ports de pêche à la baleine du pays. L’agence japonaise chargée de la pêche a déclaré dans un communiqué que 333 rorquals ont été tués et ramenés de cette campagne.
Bien que le Japon ait été contrait d’annuler la saison 2014-2015 de pêche à la baleine par la Cour internationale de justice (CIJ), alors saisie par l’Australie, qui avait jugé que l’activité annoncée scientifique par l’archipel japonais était détournée à des fins commerciales, cette nouvelle campagne a bien démarré, toujours sous le prétexte d’une chasse « scientifique ». Une campagne plus importante que celle qui avait été annulée, qui prévoit de capturer 3 996 baleines en Antarctique dans les 12 prochaines années.
Le Japon juge « nécessaire » ce chiffre de capture pour pouvoir avoir suffisamment d’informations sur l’âge de la population baleinière, que le pays dit avoir besoin pour pouvoir définir un plafond de captures qui ne vienne pas menacer la survie de l’espèce.
Du côté des organismes de défense des animaux, on condamne bien évidemment ces pratiques, mais également la passivité de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. C’est le cas notamment de Sea Shepherd. « La majorité des Australiens souhaitaient que leur gouvernement envoie un navire empêcher le massacre. Il ne l’a pas fait » déclare Jeff Hansen, directeur général de la branche australienne de Sea Shepherd. « Les gouvernements responsables de la protection de ces créatures magnifiques ont laissé faire, en ayant pleinement conscience qu’un crime fédéral et un crime international étaient commis. Cette absence de réponse des autorités est, au vu de la décision de la CIJ, une honte », conclut-il.
Sources : lexpress, seashepherd, s & a