Japon : un symbole religieux pour lutter contre les déchets sauvages

Les torii, portail traditionnel japonais, ont été déclinés en miniature afin de dissuader les Japonais d’abandonner des déchets ou faire leurs besoins n’importe où.

Prier tous les jours, aller dans un temple chaque semaine ou encore s’abreuver de textes sacrés sont des pratiques plutôt éloignées des japonnais. En réalité, une majorité de Nippons ont une conception neutre de la religion et en pratiquent plusieurs au cours de leur existence.

La population se déclare à 80 % shintoïste et à 70 % bouddhiste. Ainsi, il est possible pour un japonnais de prier dans un sanctuaire Shinto pendant les célébrations du Nouvel An, participer à un mariage chrétien ou encore à des funérailles dans un temple bouddhiste. Le passage d’une religion à une autre est quelque chose de fréquent dans la société japonaise.

Malgré le fait que le Japon soit un pays très propre, ce pays fait actuellement face à un problème d’ampleur en augmentation dans de nombreux quartiers : le dépôt sauvage de déchets et les déjections humaines. Les autorités nippones ont alors décidé d’utiliser des modèles réduits de torii (avec respect pour la religion Shinto) afin de protéger certains endroits de ces nuisances, des endroits jugés « à risque ».

Le torii est un portail traditionnel japonais qui se situe à l’entrée d’un sanctuaire shintoïste, afin de séparer l’enceinte sacrée de l’environnement profane. Il s’agit d’une barrière symbolique entre le monde physique et le monde spirituel.

D’une hauteur d’un mètre (contre plusieurs mètres pour les torii traditionnels), ces mini-torii sont donc des ornements religieux faisant office de protections anti-ordures. Cette méthode a déjà fait ses preuves et permet aux endroits choisis de rester propres concernant les déchets. Les mini-torii ont également la vocation de lutter contre le fait d’uriner dans la rue, une pratique étonnamment fréquente au Japon.

 

Sources : Nippon ConnectionRocketnews24

Crédit photos : Yasea Garden Place – Sakura – Wikimedia