Bien moins connu que celui des rats de laboratoires, le business des tests sur des singes de laboratoire existe pourtant depuis longtemps et se révèle très juteux.
Si les tests sur les rats de laboratoires sont connus, l’industrie pharmaceutique pratique également depuis des décennies des tests sur des singes de laboratoire, généralement en ultime étape avant qu’un médicament entre en commercialisation. Aux États-Unis, le business est florissant autour de cette activité notamment en Floride, où quatre fermes élèvent les singes en vue de la revente aux laboratoires. Rien qu’à Hendry, un petit comté de Floride qui compte 37 000 habitants, ce sont en tout 10 000 singes qui sont élevés.
Importés depuis un peu partout dans le monde, une majorité des singes destinés à cet élevage proviennent de l’île Maurice, de la Chine ou encore du Vietnam. Rien que pour l’année 2014, ce sont quasiment 9 000 singes à queue longue qui ont été exportés de l’île Maurice jusqu’aux États-Unis. Ce business crée la controverse et fait un véritable tollé auprès des associations de défense des animaux.
« Beaucoup d’entre eux, capturés dans la nature, étaient destinés à la société “Primate Products”, une compagnie d’élevage de singes basée en Floride, qui fait face à une controverse autour de son projet d’agrandissement, dans le but d’approvisionner les laboratoires américains en singes » déclare la BUAV, une association Britannique contre la vivisection. Pour information, cette société, Primate Products, revend ses singes à un tarif situé aux alentours de 3 400 $ et commercialise également du sang de primate, ainsi que des échantillons de tissus et des équipements pour la possession de primates.
Elle est accusée notamment de mauvais traitements envers les singes ainsi que de ne pas respecter les conditions d’hygiènes et d’effectuer des tests illégaux par les associations, à commencer par Peta, qui a récemment diffusé cette vidéo qui relate de ces mauvais traitements.
Du côté de l’Association nationale pour la recherche biomédicale, la réponse est ferme par la voix de son vice-président, Matthew Bailey, qui joue notamment la carte de la santé de nos enfants : « Ma suggestion est que si vous êtes d’accord avec les droits des animaux, ouvrez votre armoire à pharmacie et jetez toutes vos pilules, y compris l’analgésique de votre enfant. Parce que sans animaux dans la recherche et les essais pré-cliniques, nous n’aurions pas de médicaments ».
Sources : bloombergbusiness, slate