D’ici la fin de l’année prochaine, deux pratiques très controversées dans l’élevage seront bannies. Le ministre de l’Agriculture a en effet récemment annoncé la fin du broyage des poussins et de la castration à vif des porcelets.
Un plan sur le « bien-être animal »
En direct sur BFM TV le 28 janvier 2020 (voir ci-après), le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a expliqué que le gouvernement voulait avancer. Il s’est alors engagé à interdire dès la fin 2021 deux pratiques de moins en moins acceptées par le public concernant les porcs et les poussins. Dans le cadre d’un plan portant sur l’amélioration du bien-être animal, le ministre a en effet estimé qu’une transition agroécologique était incontournable. Par ailleurs, un étiquetage sur le bien-être animal a été pensé avec l’Allemagne et l’Espagne. Ce projet devrait également aboutir l’an prochain.
Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume annonce que la castration à vif des porcelets sera interdite en 2021 pic.twitter.com/7oV7EwSXeN
— BFMTV (@BFMTV) January 28, 2020
Une victoire de plus sur la liste
Citons tout d’abord la castration à vif des porcelets. Chaque jour, pas moins de 7 000 de ces animaux la subissent dans notre pays. Les porcelets sont castrés dans le but de limiter un goût indésirable dans la viande. En effet, les substances libérées par les mâles matures sexuellement altèrent le goût de la viande. Ensuite, nous avons le broyage des poussins mâles dès la sortie de l’œuf. Ces derniers ne sont en effet pas intéressants dans le cadre de l’élevage de poules pondeuses. Il faut savoir qu’en 2016, la société United Egg Producers, qui produit 95 % des œufs aux États-Unis, s’est engagée à bannir cette pratique pour 2020.
La France a donc décidé de suivre ce mouvement en prenant la récente décision d’interdire le broyage des poussins dès la fin 2021. Depuis longtemps déjà, des associations telles que L214 dénoncent cette pratique jugée barbare. Rappelons que chaque année, le broyage (ou gazage) concerne plus de 50 millions de poussins mâles en France. Par ailleurs, il fut également question à une époque de financer le développement d’une méthode de sélection du sexe des poussins dans l’œuf. Toutefois, nous ne savons pas ce qu’est devenu ce projet.
En 2017, l’association L214 avait déjà impulsé une décision synonyme de victoire en France. En effet, de nombreuses entreprises ont pris la décision de bannir les œufs de poules élevées en cages de leur chaîne d’approvisionnement pour 2025. Or, il faut savoir que toute la filière alimentation est concernée. Cela implique aussi bien les grossistes, des fabricants industriels de la grande distribution ou encore du monde de l’hôtellerie-restauration.
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