Le confinement provoque une hausse des violences conjugales

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Depuis le 16 mars dernier, les violences domestiques sont en hausse du fait du confinement qui force les familles à passer plus de temps ensemble. C’est pourquoi les Nations Unies décident de mettre en place une action mondiale, pour lutter contre toutes les formes de violence faites aux femmes et aux filles.

Bilan de la situation

Avant cette pandémie et ce confinement mondial, une femme sur trois était touchée par une forme de violence (ONU Infos). Or, ces violences se sont multipliées dans le monde entier : «  de l’Argentine à la Chine, en passant par l’Allemagne, la Turquie, le Honduras, l’Afrique du Sud, le Royaume-Uni et les États-Unis, pour n’en citer que quelques-uns », pour reprendre les propos d’Amina Mohammed, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies. En France les appels au secours ont augmenté de 32%, si l’on en croit les chiffres de l’ONU. L’organisation ajoute également que ce chiffre est probablement moindre par rapport à ce qu’il se produit en réalité. Il prend en effet seulement en compte les appels, et de nombreuses femmes ont encore du mal à franchir le pas pour dénoncer des violences.

« Lorsque des femmes et des filles sont « enfermées » dans leur maison avec un partenaire violent, elles courent un risque bien plus grand qu’auparavant« , a déclaré Amina Mohammed. L’ONU a remarqué une augmentation du nombre de victimes de violences conjugales, mais avec une violence perpétrée plus complexe. Certaines femmes sont jetées dehors, car elles sont soupçonnées par leur conjoint d’être porteuses du Covid-19. D’autres sont enfermées chez elle avec un partenaire violent, sans possibilité de fuir… De plus, de nombreux refuges pour femmes qui subissent des violences domestiques sont ouverts, mais ils sont tous pleins et ne peuvent plus accueillir personne. C’est en effet une période difficile à surmonter pour toutes ces femmes. Néanmoins, le numéro d’urgence reste ouvert pour toute dénonciation ou plainte.

Une action de la part des Nations Unies

La lutte contre les violences conjugales est placée « au centre des plans d’intervention du Covid-19« , déclare les Nations Unies. António Guterres, secrétaire général de l’ONU, incite les Etats « à lutter contre les violences domestiques en hausse avec le confinement ». De plus, les Nations Unies s’appuient sur l’initiative Spotlight. Il s’agit d’un partenariat mondial entre l’Union Européenne et l’ONU qui vise, d’ici 2030, à éliminer toutes formes de violences à l’égard des femmes et des filles. Pour ce faire, l‘initiative Spotlight déploie, , en collaboration avec les pays des Nations Unies, des financements pour aider les femmes dans diverses zones du monde.

Toujours selon l’ONU, en France, 20.000 nuits d’hôtel ont été mises a disposition des femmes ou des filles, qui ne souhaitent pas de retourner chez elle, ou qui ne le peuvent pas. Des actions sont donc en cours pour aider les femmes à fuir, mais aussi pour leur assurer une certaine sécurité. De plus, la Fondation des femmes met en place une collecte de dons pour les victimes de violences domestiques.

Les Nations Unies restent donc engagées dans la lutte pour le droit des femmes et contre les violences conjugales du quotidien. Mais d’autres personnes soutiennent aussi cette cause, comme la réalisatrice Isild Le Besco qui a partagé une chanson pour sensibiliser la population et pour inciter le plus grand nombre à faire un don à la Fondation des Femmes.