Le groupe de hackers Anonymous a attaqué des sites de propagande djihadistes après avoir révélé des comptes et profils présents sur les réseaux sociaux et liés au mouvement.
Ils avaient prévenu, ils ont agi. Ce vendredi 9 janvier 2015, le collectif a dévoilé sur Pastebin.com des profils Facebook et des comptes Twitter lié au mouvement djihadiste (plusieurs ont déjà été suspendus ce lundi). Ce qui était vu par les autorités comme une perturbation se révèle être une aubaine.
« La liberté d’expression et d’opinion est une chose non négociable, s’attaquer à elle, c’est s’attaquer à la démocratie. Attendez-vous à une réaction massive et frontale de notre part car le combat pour la défense de ces libertés est la base même de notre mouvement » ont annoncé les Anonymous sur Pastebin.com, le jour même de la tuerie au siège de Charlie Hebdo.
Quelques jours après cette première annonce des Anonymous appelant à la vengeance en faveur du journal satirique Charlie Hebdo, les hackers ont lancé l’opération « #OpCharlieHebdo » démantelant les sites Alintibaha et Ansar-alhaqq, lesquels véhiculaient de nombreux messages extrémistes.
#TangoDown : https://t.co/rHJrjTZ8mA Expect us. #JeSuisCharlie #OpCharlieHebdo #CharlieHebdo pic.twitter.com/RK7gBWr8QS
— OpCharlieHebdo (@OpCharlieHebdo) 10 Janvier 2015
Plus précisément, il s’agit d’une action menée par les « Guardians of peace » qui se disent appartenir au collectif. Cette « branche » des Anonymous qui serait également à l’origine de la récente attaque informatique contre Sony Pictures, devrait continuer à mener ses actions dans les prochains jours.
Enfin, Anonymous annonçait que le groupe n’était pas à l’origine du site « opcharliehebdo.com » sur lequel figurait un compte à rebours. D’ailleurs, depuis hier matin, le site renvoie vers une hypothétique société de marketing, Rantic, dont la vocation serait le commerce de trafic web.
Voici une vidéo publiée le 10 janvier 2015, délivrant le message du collectif de hackers Anonymous à la suite des événements tragiques du 7 janvier.