Le conseil des droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies a adopté, le 1er juillet, une résolution visant à condamner la coupure d’Internet, malgré une pression des États qui étaient contre cette décision. Couper internet est désormais une atteinte aux droits de l’Homme.
Le Conseil des Droits de l’Homme condamne « sans équivoque les mesures qui visent à empêcher ou à perturber délibérément l’accès à l’information ou la diffusion d’informations en ligne, en violation du droit international des droits de l’homme » et « invite tous les États à s’abstenir de telles pratiques et à les faire cesser ».
Peter Mickek en charge de la politique globale et conseiller juridique chez Access Now (une association qui défend les droits digitaux pour tous les utilisateurs du monde) a déclaré : « Les Nations Unies ont courageusement parlé contre le problème urgent des coupures d’Internet. La déclaration unanime effectuée par le plus haut rang dans l’échelle des droits humains devrait faire interrompre les gouvernements quand ils ordonnent de bloquer, d’étrangler ou de mettre d’autres barrières pour empêcher l’accès à l’information ». Cependant, cette mesure n’est pas contraignante, mais elle envoie un message fort, puisque cette résolution suit une récente coupure en Turquie.
En 2015, Access Now a rapporté 15 coupures d’Internet autour du monde, mais l’association a déjà enregistré 20 coupures pour le premier semestre de 2016. Les raisons des coupures varient, mais sont souvent politiques. La BBC note que lors d’élections, plusieurs pays d’Afrique comme le Chad ou l’Uganda avaient bloqué Twitter et Facebook. L’Algérie a fait pareil pour empêcher la triche au Bac. Dans certains pays, en plus des réseaux sociaux, Google est également bloqué et l’information parfois contrôlée. Mais l’accès à l’information reste un droit essentiel auquel chaque être humain a droit. En prenant cette décision, l’ONU complète en précisant que chaque droit humain se doit d’être également protégé en ligne.
Sources : PresseCitron, AccessNow