Le marché de l’automobile ne se porte pas si mal que ça en France

voitures à Paris France
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Dans un contexte où l’industrie automobile mondiale fait face à divers défis, la France se démarque comme un pôle d’innovation et de recherche dans le secteur. Malgré les craintes liées à l’inflation et aux fluctuations du marché, les ventes de voitures en France surprennent toujours en dépassant les attentes et les prévisions établies. Ce phénomène souligne la résilience et la robustesse du marché automobile français, alimenté par un engagement constant envers la recherche et le développement de technologies avancées.

Un secteur automobile innovant en France

Dans le secteur automobile, les professionnels insistent souvent sur l’importance cruciale de l’investissement en recherche et développement (R&D) pour maintenir la compétitivité de l’industrie automobile française. Cette focalisation sur l’innovation, essentielle pour l’industrie, contribue également à la sécurité et au bien-être des usagers de la route. Or, la France semble au rendez-vous, tant grâce à son solide héritage industriel que grâce à des investissements stratégiques et à des progrès technologiques notables, notamment avec l’émergence croissante de la voiture électrique et le développement toujours plus poussé de la conduite autonome. À cela s’ajoutent des politiques incitatives pour stimuler la recherche et l’avancement technologique, plus particulièrement avec la mise en place de crédits d’impôts pour les entreprises à la recherche de subventions.

Témoins de cette émulation, des hubs de recherche spécialisés qui réunissent des universités, des entreprises et des centres de recherche (à l’instar du pôle Mov’eo) peuvent ainsi développer les mobilités et véhicules du futur. D’après des informations tirées du site web presseagence.fr, la France s’impose ainsi comme un acteur clé pour le développement de technologies de pointe à destination notamment de la sécurité routière. La marque Michelin propose par exemple des pneus avec une adhérence optimisée sur sols mouillés et glissants, permettant ainsi une sécurité de conduite améliorée et une conduite plus confortable, tout en augmentant la durabilité du caoutchouc qui les compose. Citons par exemple l’Evergrip qui confère au véhicule une meilleure traction tout en réduisant l’usure prématurée des pneumatiques ou les pneus 225/45 R17 à destination des voitures de tourisme qui apportent adhérence et confort de conduite.

innovation secteur automobile moteur d’un véhicule électrique dans un laboratoire de recherche industrie moderne en France
Crédits : Gorodenkoff/iStock

Des ventes qui se portent mieux que prévu

Même si les ventes n’égalent pas les 2,2 millions atteints en 2019, juste avant la pandémie de Covid-19, l’année 2023 fut tout de même fructueuse pour le marché automobile en France. On dénombre en effet 1,75 million de véhicules particuliers immatriculés sur l’année passée. Par ailleurs, la tendance semble se poursuivre en ce début d’année 2024 avec 122 285 voitures immatriculées rien qu’en janvier, soit une hausse de 9% par rapport à janvier 2023. Avec 142 597 ventes et 12 % de plus qu’en février 2023, février 2024 entérine cette envolée. Avec pas moins 264 881 ventes sur les deux premiers mois de l’année, le marché hexagonal est donc en hausse de 11,21 % par rapport à 2023 et se porte donc plutôt bien.

Le constructeur Peugeot, une marque emblématique de l’industrie de l’automobile française, est par ailleurs à la première place des voitures les plus vendues avec sa Peugeot 208 II (18 402 ventes) suivi par Renault et sa Clio V (12 827 ventes).

L’électrique a du succès

Notons que l’opération de « leasing électrique » a potentiellement donné un coup de pouce aux chiffres. Cette mesure récente, qui permet aux ménages plus modestes d’acquérir un véhicule électrique pour environ 100 euros par mois en location longue durée, a effet donné lieu à près de 50 000 commandes de voitures, toutes à livrer d’ici la fin de l’été. Le succès fut tel que le gouvernement a pour l’heure mis fin au dispositif et le reprendra courant 2025. Cela prouve l’attrait français et européen pour l’électrique avec des hausses observées des deux côtés l’année passée (avec respectivement 16,8 % des immatriculations françaises et 14,6% en Europe). Ce succès ne devrait par ailleurs pas se démentir en 2024, avec toutefois un rythme un peu moins soutenu. Il reste à présent à voir si cela va influencer négativement les ventes de véhicules thermiques classiques sur les mois à venir.