Pendant six ans, une entreprise japonaise a chassé la baleine dans des eaux australiennes protégées. La société nippone a donc été condamnée à payer une amende d’un million de dollars australiens.
La société japonaise Kyodo Senpaku Kaisha a chassé illégalement la Baleine de Minke au cours de quatre campagnes de chasse successives entre 2008 et 2014 dans les eaux territoriales australiennes, dans des zones où l’on protège la biodiversité.
Selon l’Environment Protection and Biodiversity Conservation Act voté en 1999, l’intégralité des cétacés (baleines, dauphins, marsouins) est totalement protégée dans les eaux australiennes. La société japonaise aurait donc contourné cette législation en allant pêcher dans les eaux australes au sud de l’Australie, en déclarant la pêche de certaines prises dans un but de recherche scientifique.
L’amende a donc été chiffrée à un million de dollars australiens, soit 666.000 euros. Ce jugement a été rendu par la Cour fédérale australienne qui a estimé que la société nippone avait violé l’interdiction de pêche de façon « délibérée, systématique et durable “se rendant responsable de la mort de dizaines ou centaines de baleines.
Selon l’International Fund for Animal Welfare (IFAW), la pêche scientifique est désormais un prétexte pour contourner la législation en vigueur, et ce depuis 1986 lorsque la Cour internationale de Justice (CIJ) avait décidé de proscrire la chasse commerciale.
Ce prétexte de pêche scientifique est utilisé par le Japon, mais également l’Islande ou encore la Norvège, tandis que les résultats ne donneraient pas grand-chose. Au passage, l’IFAW indique que de nos jours, l’homme maitrise l’ADN et n’a aucunement besoin de tuer les cétacés pour les étudier. En effet, les chercheurs peuvent prélever des morceaux de peau perdus par les baleines, ou encore de la graisse et des matières fécales.
Ce moyen de contournement des législations de protection des baleines permettrait au Japon de tuer près d’un millier de baleines chaque année.
Sources : Konbini — Sciences et Avenir