Des moines bouddhistes achètent 270 kilos de homards vivants, puis les relâchent dans l’océan !

La compassion bouddhiste s’étend à toute forme de vie. En témoigne ce geste signé des moines de l’institut bouddhiste du Grand Eveil au Canada, qui ont acheté puis relâchés dans l’océan plus de 270 kg de homards vivants.

Siddhârtha Gautama (v. 580 – v. 500 AEC), dit le Bouddha, aimait et respectait les animaux, qui le lui rendaient bien, comme l’attestent bon nombre de Soutras. Pour l’Éveillé rien ne justifiait les violences commises à leur égard, rien ne justifiait les souffrances que les êtres humains leur font subir. Rien, ni les habitudes alimentaires, ni les traditions religieuses. L’homme aurait alors condamné l’attitude insensible, avide et irresponsable des sociétés humaines actuelles à l’égard de la nature. Ses plus fidèles disciples perdurent et travaillent la compassion envers le monde animal (entre autres). En témoigne ce geste mené le 9 juillet dernier par les membres de l’institut bouddhiste du Grand Eveil, au Canada.

Amour et compassion

Deux maîtres morts. Dans la tradition bouddhiste, on les considère comme deux aspects d’un même sentiment de bienveillance : l’amour est le désir que tous les êtres soient heureux, et la compassion, le souhait qu’ils soient libérés de la souffrance. L’objectif, dénué de tout sentiment « égoïste » (vulgairement, ne pas faire le bien pour se faire mousser) est bien de cultiver la compassion envers les autres. Il s’agissait là de homards, mais cela ne concerne pas que ces derniers, « mais aussi les vers, les mouches ou n’importe quel animal. Ça se répercute sur nos actions comme le fait de rouler moins vite pour éviter d’écraser les petits insectes sur la route. »

Au cours de cette célébration, des centaines de homards ont donc, après avoir été rachetés, été bénis directement dans leurs cageots. Ils ont ensuite été libérés dans un endroit où ils ne devraient pas craindre d’être pêchés à nouveau. Une seconde chance inespérée, tant l’industrie du homard est impitoyable (rappelons que les homards, comme tous les crustacés, ressentent des souffrances et n’obéissent pas seulement à des réflexes inconscients).

« Nous espérons que cet acte de compassion et de bonté n’a pas provoqué de débats émotionnels superflus et qu’il permettra humblement de motiver de bonnes pensées et de bonnes actions.Vous n’avez pas besoin de faire une cérémonie ni d’être bouddhiste pour pratiquer la compassion, être plus gentil envers tous les êtres vivants qui vous entourent et vous mettre à leur place. »

Empathie et compassion.

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