L’actualité évoque souvent le géant de l’agro-alimentaire Monsanto. Lumière sur cette multinationale américaine spécialisée dans les biotechnologies agricoles alimentant régulièrement les protestations émanant de la sphère écologique.
Monsanto Company ou Monsanto existe depuis 1901 et son siège social est situé dans la ville de Creve Coeur dans l’état du Missouri. En 2012, cette entreprise affichait un chiffre d’affaires de 13,5 milliards d’euros soit une hausse de 14 % par rapport à 2011. Elle employait alors 21.000 personnes dans 66 pays.
La firme créée des semences OGM à destination de l’agriculture intensive, principalement pour des denrées telles que le soja, le maïs, le coton et le colza, dont elle produirait plus de 90 % des semences dans le monde.
Monsanto est également acteur dans le domaine des herbicides avec son célèbre produit Round Up. La multinationale fournissait déjà l’armée américaine en herbicide : l’Agent Orange. Entre 1961 et 1971, les Américains ont répandu ce violent herbicide sur la forêt du Vietnam pendant la guerre. Le but ? Éviter que l’ennemi ne puisse se cacher dans la forêt. Cependant, ces actions ont entrainé des cancers en masse et des centaines de milliers de victimes, un mal qui se poursuit encore aujourd’hui.
Le Round Up est aujourd’hui l’herbicide le plus utilisé dans le monde, jouissant d’une efficacité inégalée contre les mauvaises herbes. Cela colle donc avec les semences OGM élaborées par Monsanto, dont 70 % sont résistantes au Round Up. Ce produit dégrade les sols, et les mauvaises herbes résistent de plus en plus à son utilisation, impliquant d’augmenter l’intensité des traitements.
Les OGM ont pour but d’assurer un meilleur rendement pour les agriculteurs, mais ces semences étant stériles, leur rachat chaque année est une obligation. Cette pratique préserve au passage les divers brevets (valables 20 ans) dont la marque est propriétaire.
Ainsi, Monsanto s’est constitué un véritable empire, par exemple, 80 % du maïs OGM cultivé aux États-Unis est issu des semences élaborées par la firme, plus précisément la semence Mon-810, d’ailleurs interdite en France. Et pourtant, l’augmentation des rendements est similaire pour les deux pays, autour de 30 %.
Sources : DataGueule — Le Monde — RTL