Moselle : Quand des enfants essayent des fusils d’assaut dans leur école…

Il n’aura pas fallu longtemps pour que la photo prise par « Le Républicain Lorain » fasse le tour de la toile. Des enfants sont alignés, allongés sur le sol, avec dans leurs mains des FAMAS de l’armée française.

Les fusils sont vrais et ont été fournis par le 40e régiment de transmissions de l’armée de Terre de Thionville dans le cadre d’un atelier « découverte » les 9 et 10 octobre, bien que les armes à feu soient interdites dans les établissements scolaires. À l’école primaire de Flastroff, les armes étaient bien réelles, même si les munitions ont été enlevées pour la sécurité. Le personnel de l’armée de terre est habitué à présenter ces armes, car elles font souvent l’objet d’atelier « découverte » lors des journées (obligatoires) d’appel à la défense.

Le lieutenant-colonel Biberian, commandant du 40e régiment de transmissions de l’armée de Terre de Thionville, a réagi dans « le Républicain Lorrain » en affirmant que « des sanctions seront prises à l’encontre de l’officier en charge de cette action et de tous les responsables ». L’officier s’est justifié en expliquant qu’il y avait eu « un excès d’enthousiasme », ajoutant que « si des armes doivent être présentées, c’est dans l’enceinte du quartier Jeanne-d’Arc à Thionville », et sûrement pas au sein d’un établissement scolaire. « Je m’explique d’ailleurs mal que l’accès de l’école ait été donné pour cela… Je suis moi-même parent d’élèves et parfaitement à même de comprendre que cela puisse choquer. »

Jeudi, le Ministère de la Défense a condamné cette initiative du 40e régiment, promettant « des sanctions à l’encontre des personnels concernés ». Le Ministère s’est également écarté de toute responsabilité en affirmant que « cet atelier ne faisait pas partie du programme prévu établi pour cette visite ».

Fait surprenant, le maire Roland Schneider et la direction de l’école ont fait savoir que ce n’était pas une première, « il y a deux ans, à peu près la même opération a été menée et cela n’a dérangé personne ». Le directeur de l’école primaire de Falstroff, qui est également enseignant, a été convoqué par sa hiérarchie ce jeudi pour s’expliquer.

Source : Le Républicain Lorrain

  • Illustration : PIERRE HECKLER / LE REPUBLICAIN