Les journaux locaux du pays font état d’une volonté politique, pas encore confirmée par tous les partis, d’interdire les véhicules utilisant du pétrole pour fonctionner. Cette interdiction pourrait intervenir à l’horizon 2025.
Alors que ce pays scandinave, qui rappelons-le, ne fait pas partie de l’Union Européenne, a dernièrement interdit les hélicoptères Super Puma du constructeur français Airbus (pour des raisons de sécurité), il s’agit maintenant d’éventuellement stopper la circulation des véhicules dont les moteurs fonctionnement au pétrole.
« Éventuellement », puisque le quotidien local Dagens Naeringsliv ayant révélé l’information n’a pas reçu la confirmation de l’intégralité des partis politiques alors qu’il est fait mention, dans un article, d’un consensus politique concernant cette interdiction. Cette dernière n’est d’ailleurs pas facile à adopter et pour cause : la Norvège est le 12e producteur mondial de pétrole (off-shore) et que son économie repose en partie sur cette ressource fossile.
Et pourtant, il est facile d’imaginer le bras de fer politique à propos d’une telle interdiction puisque celle-ci signifierait une grande perte financière pour le pays, à moins d’exporter l’intégralité de sa production chaque année. Il faut également savoir que 24% du parc automobile norvégien fonctionne déjà à l’électricité, contre 0,66% aux États-Unis, à titre de comparaison. D’ailleurs, 99% de l’énergie électrique disponible dans ce pays provient des installations hydroélectriques, synonyme d’énergie renouvelable.
La Norvège ne désire pas s’arrêter là car elle affiche la volonté de tripler la quantité d’énergie éolienne dans les quatre prochaines années. Le parlement norvégien a également annoncé avoir la volonté de devenir le premier pays au monde à planter autant d’arbres qu’il n’en détruit, et ce dans le but d’atteindre un équilibre certain, une sorte de déforestation extrêmement encadrée et basée sur le développement durable.
Revenons aux véhicules fonctionnant au pétrole. D’autres pays comme l’Inde et les Pays-Bas se disent volontaires pour bannir ce type de véhicule, ou dans un premier temps, réduire fortement les volumes de ventes. À l’heure où la France en est encore au stade de faire rouler 2 voitures sur 3 au gazole (Diesel), et que cette situation résulte d’une volonté politique « bien de chez nous », cette nouvelle arrivant de Norvège fait du bien, en espérant qu’elle soit réellement confirmée localement.