Un parti politique représentant les intérêts des indigènes polynésiens de Nouvelle-Zélande a récemment lancé une pétition. L’objectif ? Changer le nom du pays et rétablir tous les noms de villes d’origine maorie d’ici quelques années.
Bref historique de la Nouvelle-Zélande
Faisons tout d’abord un peu d’histoire. La Nouvelle-Zélande à un lourd passé colonial depuis le XVIIe siècle, lorsque le premier Occidental a posé le pied sur cet archipel. Il s’agit d’Abdel Tasman, un explorateur hollandais ayant donné le nom de « Staten Landt » à cette terre. Le terme « Nouvelle-Zélande » ou plutôt « Nova-Zelandia » est arrivé plus tard et fait référence à la Zélande qui n’est autre qu’un territoire néerlandais. Le terme en question fit son apparition avec le travail de cartographes hollandais.
Finalement en 1840, la Nouvelle-Zélande intègre l’Empire britannique omniprésent en tant que colonie. En 1907, celle-ci devient un dominion, un état indépendant membre du Commonwealth après l’indépendance, tout comme l’Australie et le Canada.
Donner la part belle à la langue maorie
Aujourd’hui, les Néo-Zélandais surnomment affectueusement leur pays la « terre des kiwis », mais le terme Nouvelle-Zélande pourrait disparaître. Le Te Pati Māori, un parti politique pro-maori, a lancé une pétition qui a déjà récolté des dizaines de milliers de signatures avec pour projet de renommer le pays « Aotearoa », un terme maori ayant la même signification que « Nouvelle-Zélande ». Par ailleurs, le parti politique désire un changement de tous les noms de villes d’origine maorie d’ici à 2026. Rappelons au passage qu’il ne s’agit pas de la première initiative destinée à mettre la langue maorie sur le devant de la scène. En 2021, pas moins de 400 nouveaux lieux ont en effet été nommés en maori et les autres lieux déjà nommés dans cette langue, mais mal orthographiés ont été corrigés.
« Ce serait une grande fierté pour les générations futures. Il faut chercher à préserver notre culture, notre langue et notre bien-être », a déclaré Debbie Ngarewa-Packer – codirigeante du Te Pati Māori dans une interview pour NPR le 5 août 2022.
Ce désir de changer le nom du pays fait suite à plusieurs autres initiatives dont l’objectif est de supprimer les vestiges du passé colonial néo-zélandais. Par exemple, citons le projet de changer le drapeau national, ce dernier intégrant l’Union Jack, le drapeau du Royaume-Uni. Toutefois, le référendum de 2015, une initiative très coûteuse, s’était soldé par la volonté d’une majorité de Néo-Zélandais de conserver le drapeau actuel. Cette fois, le Te Pati Māori désire s’appuyer davantage sur la jeunesse du pays afin d’obtenir plus de succès.