En 2015, plus de 1634 personnes ont été exécutées dans 25 pays à travers le monde, soit une augmentation équivalente à 54% par rapport à l’année 2014. Un chiffre record qui, de plus, ne tient pas compte de la Chine dont le nombre d’exécutions est gardé secret.
Le dernier rapport d’Amnesty Intrnational concernant la peine de mort dans le monde pointe l’année 2015 comme une année noire. En effet, depuis le début du recensement par l’organisation en 1989, jamais le nombre d’exécutions à travers le monde n’aura été aussi élevé, avec plus de 1634 mises à mort à travers 25 pays, et une augmentation de 54% par rapport à 2014. De plus, ce recensement ne comprend pas la Chine, pays où le nombre d’exécutions est gardé secret, mais qui arriverait en tête du classement des nations qui exécutent le plus (plusieurs milliers par an), selon l’ONG.
Amnesty International note que cette augmentation significative est due à un facteur principal, l’intensification des exécutions conduites en Arabie Saoudite, en Iran et au Pakistan. En effet, 89% des exécutions en 2015 sont directement imputables à ces trois pays. Pour les deux premiers cités, « de nombreuses exécutions sont liées au trafic de drogue« , indique Anne Denis, responsable de la commission pour l’abolition de la peine de mort d’Amnesty. « Ce qui va à l’encontre du droit international qui tolère la peine capitale pour les ‘crimes les plus graves’« . En Iran, par exemple, l’un des derniers pays au monde à mettre à mort des mineurs délinquants, 977 personnes ont été condamnées en 2015, contre au moins 743 en 2014, pour la plupart déclarés coupables d’infractions à la législation sur les stupéfiants.
Autre fait inquiétant, le nombre de pays procédant à des exécutions qui a augmenté, passant de 22 en 2014 à 25 en 2015, et au moins six pays qui n’avaient mis personne à mort en 2014 l’ont fait en 2015, comme le Tchad, qui a exécuté des personnes en 2015 pour la première fois depuis plus de 10 ans.
Malgré ces chiffres détestables, il existe une « bonne nouvelle« , qui est que pour la première fois, les pays abolitionnistes sont majoritaires, au nombre de 102, une augmentation que l’on doit à la République du Congo, aux Fidji, à Madagascar et à la Mongolie, qui ont aboli la peine capitale en 2015.
Source : amnesty