Jeudi dernier, c’est une vaste opération de sauvetage qui a commencé pour les 160 animaux sauvages qui peuplaient le zoo de Bouy, en France. Plus tôt dans la semaine, le zoo avait été placé en liquidation judiciaire.
Situé à Champétières dans le Puy-de-Dôme, le zoo de Bouy a été placé en liquidation judiciaire le vendredi 3 avril dernier, avec un déficit s’élevant à 200 000 euros. De lourdes charges pèsent sur le propriétaire, Alain Albrecht, notamment pour trafic international en bande organisée d’animaux protégés et pour maltraitance, lui qui avait déjà été condamné en 2012 à 6 mois avec sursis et interdiction d’exercer pendant un an, déjà pour maltraitance sur animaux.
Le 9 avril, ce sont quelque 160 animaux qui ont fait l’objet d’une vaste opération de sauvetage mobilisant une soixantaine de personnes, organisée et financée par la Fondation 30 Millions d’Amis. Lions, zèbres, panthères des neiges, loutres d’Asie, porcs épiques, wapiti ou encore macaques à face rouge, ce sont tout autant d’espèces sauvages qu’il a fallu évacuer, souvent de manière délicate.
L’opération s’est déroulée en la présence de la Direction de la protection des populations (DDPP), de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et de la gendarmerie d’Ambert. « Les animaux vont être transportés vers une dizaine de parcs zoologiques de France et de Belgique qu’on a sollicités et qui ont répondu à l’appel. Il reste des animaux à placer, notamment des cochons, un bison, des chats sauvages. On va travailler le plus vite possible pour mettre un terme à cette opération », a déclaré Arnaud Lhomme, en charge des enquêtes à 30 millions d’Amis, à l’AFP.
Le sauvetage de ces animaux s’est déroulé sur deux jours et s’est révélé très délicat pour certaines espèces, comme pour les cinq thars de l’Himalaya (mouflons), ou encore pour les singes magots. « Il y a aussi ces singes magots qui vivent en liberté dans les arbres. On ne sait pas combien ils sont, on n’a pas pu les compter et les registres du zoo ne sont pas à jour », déclarait perplexe Arnaud Lhomme.
Malheureusement, l’état dans lequel étaient laissés ces animaux et le parc ont eu raison de trois émeus et d’une jeune antilope. « Ces animaux, nous n’avons même pas pu les approcher. Malheureusement, ils sont morts parce qu’ils étaient trop faibles. Nous avons aussi récupéré des moutons extrêmement maigres, qui n’avaient pas été tondus depuis des années. Tout cela prouve que notre intervention était indispensable », confiait Arnaud Lhomme.
Source : sciencesetavenir, 30millionsdamis