Pastafarisme : c’est quoi cette religion parodique ?

Depuis décembre 2015, cette « religion » est reconnue en Nouvelle-Zélande, basée sur une fabulation volontaire. En mars 2016, le Pastafarisme a obtenu le droit légal de célébrer des mariages dans ce pays.

Le Pastafarisme n’est pas considéré comme une secte, mais comme une parodie de religion dont les adeptes portent une passoire sur la tête. Le terme Pastafarisme fait référence au mot pasta (« pâtes » en français) et au mouvement Rastafari (Rastafarisme).

Cette religion parodique est née en 2005 aux États-Unis et à pour source l’initiative de Bobby Henderson, diplômé en physique de l’université d’État de l’Oregon (OSU). Celui-ci avait écrit une lettre ouverte destinée au Comité d’Éducation de l’État du Kansas qui avait autorisé l’enseignement du dessein intelligent dans les cours de science, au même titre que la théorie de l’évolution. Dans cette lettre, Bobby Henderson explique alors sa « foi » en un dieu plutôt spécial, et demande à ce que la base de cette religion soit enseignée au même titre que le dessein intelligent et la théorie de l’évolution.

Ainsi est né le Pastafarisme, dont les croyants ont foi en un dieu créateur prenant une apparence qui serait celle d’un plat de spaghettis et de boulettes de viande, d’où le terme « pasta ». Après être devenu un phénomène mondial sur le Web, le Pastafarisme n’a pas fait que des émules aux États-Unis : beaucoup ont adopté cette foi en Nouvelle-Zélande, mais également en Europe. De plus, la religion parodique dispose d’une institution officielle : la Sainte Église du Monstre en Spaghetti Volant.

Voici un Monstre en Spaghetti Volant tricoté

Les « pastafariens » arborent fièrement une passoire sur la tête, cet ustensile de cuisine servant de symbole, car évidemment, avec quoi égoutte-t-on nos pâtes après cuisson ? Leur leader occupe le rang de « R’Amen en chef », les ramens étant une sorte de soupe de nouille japonaise. Visiblement, nous ne sommes pas à un jeu de mots près. Le plat de pâtes serait, selon l’église, « le principal repas saint ». Les adeptes estiment également qu’il existe un paradis où se trouve un volcan à bière, et un enfer où le même volcan rejette une bière éventée.

Depuis début mars 2016, l’église s’est dotée de sa première « ministeroni », c’est à dire une personne chargée de célébrer des mariages, une certaine Karen Martyn. En effet, depuis décembre 2015, la Nouvelle-Zélande a reconnu cette « église » et comme dans toute église, les mariages sont possibles.

Voici ce que déclare Karen Martyn :

« Nous formons une communauté les uns pour les autres. Nous partageons des valeurs et nous voulons appartenir à quelque chose, c’est la nature humaine. Nous croyions fermement qu’on doit rire de soi-même et rire de tout le monde. »

Le directeur de l’état civil de Nouvelle-Zélande, Jeff Montgomory, estime que le Pastafarisme répond aux critères législatifs du pays :

« J’en suis arrivé à la conclusion qu’ils ont et font la promotion de convictions philosophiques et donc peuvent désigner des officiants chargés de célébrer les mariages. »

Une "pastafarienne" arborant la passoire
Une « pastafarienne » arborant la passoire

Sources : L’essentielLe Soir

Crédit images : page Wikipédia dédiée au Pastafarisme