À la suite des attentats de Paris survenus le 13 novembre 2015, le débat sur la peine de mort refait surface en France et continue dans le monde. Personnalités politiques, États, réseaux sociaux, et associations entretiennent une communication parfois même accompagnée de mesures. Voici quelques actualités en lien avec la peine de mort.
Une pratique combattue depuis des décennies
L’Organisation non gouvernementale internationale (ONGI) Amnesty International défend les droits de l’Homme depuis plus de 50 ans. Cette organisation a évidemment fait de la peine de mort un combat de tous les jours.
« La peine de mort est la négation absolue de la dignité et de la valeur de l’être humain. Amnesty International lutte pour faire connaître la nature arbitraire, irréversible et discriminatoire de ce châtiment. L’abolition est en marche dans le monde. Toutefois, le recours à la peine de mort est toujours d’actualité dans des pays tels que la Chine, l’Iran, l’Irak, l’Arabie saoudite, les États-Unis d’Amérique » peut-on lire sur le site officiel de l’organisation.
France : attentats et peine de mort
Suite aux attentats perpétrés par Daesh à Paris en janvier 2015 visant notamment rédaction du journal Charlie Hebdo, les Français avaient fait l’objet d’une enquête sur internet dans le courant du mois d’avril 2015. Les résultats relayés par Le Monde en juin 2015 stipulent que 52 % des Français étaient favorables au retour de la peine de mort pourtant abolie depuis 1977.
Après la seconde vague d’attentats dans la capitale française survenus le 13 novembre 2015 ayant fait 130 morts et 352 blessés, l’ancien chef du Front National Jean-Marie Le Pen s’est posté (ce qui n’est pas nouveau de sa part) en faveur d’un retour de la peine de mort en France. Ce dernier aurait déclaré vouloir « rétablir pour les terroristes la peine de mort avec décapitation comme le fait Daech ».
Twitter aide à la mobilisation
L’Arabie Saoudite est un pays particulièrement visé par la consternation face aux condamnations à la peine de mort qui se chiffrent à 151 exécutions depuis 1995, un record encore inégalé selon Amnesty International. Tout récemment, Asharf Fayad, un poète palestinien, a été condamné à mort pour apostasie par l’Arabie saoudite, qui aurait même menacé de porter plainte envers toute personne qui comparera cette condamnation aux pratiques de Daesh.
En réponse à cette menace, des utilisateurs du réseau social Twitter ont lancé le hashtag #SueMeSaudi que l’on peut traduire en français par « Fais-moi un procès, Arabie saoudite ». Pas moins de 8000 tweets ont provoqué ouvertement l’Arabie Saoudite en quelques jours.
Ailleurs dans le monde
À des milliers de kilomètres de là, l’État caribéen de Saint-Kitts-et-Nevis (Saint-Christophe-et-Niévès), serait sur la voie de l’abolition de la peine de mort. En effet, le Groupe de travail de l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies a demandé un moratoire allant dans ce sens. De plus, il a été demandé à ce petit État de légiférer en défaveur des discriminations sur la base de l’orientation sexuelle et l’identité de genre.
Jusqu’à aujourd’hui, Saint-Kitts-et-Nevis avait adopté des lois à caractère discriminatoire à l’encontre des personnes LGBTI (Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transgenres et Intersexuels), sanctionnait les relations homosexuelles consenties et affichait par contre un laxisme criant quant aux auteurs de violences sexuelles et domestiques.
CitizenPost vous propose le visionnage (ou re-visionnage) d’une vidéo élaborée par Amnesty International publiée il y a 5 ans, mettant en scène différentes méthodes d’exécution par le biais de statues de cire fondant comme neige au soleil :
Sources : Amnesty International – HuffingtonPost – France Antilles – Le Nouvel Observateur – Europe 1