Pollution à São Paulo, on accuse… la pizza !

Une étude britannique incrimine non pas directement la pizza, mais les fours à bois dans lesquels cette dernière est cuite. Ce mode de cuisson serait source d’une grande pollution, notamment dans le temple de la pizza en Amérique du Sud : São Paulo.

« Consommer responsable » est une notion relativement peu suivie dans le monde, et ceux qui décident de s’y mettre se préparent à un véritable parcours du combattant. Même les régimes végétariens (et végétaliens) ne sont pas exempts de conséquences néfastes pour l’environnement, comme par exemple au niveau des cultures de soja et d’amandes, provoquant la destruction des terres à cause de techniques de récolte non durables.

Une récente étude, publiée dans la revue Atmospheric Environment, suggère que la pizza pourrait également être un acteur nuisible pour notre environnement. L’étude en question a été menée par une équipe de chercheurs de l’Université de Surrey (Royaume-Uni) dirigée par le professeur Prashant Kumar du département de recherche en génie civil et en génie de l’environnement.

Les chercheurs se sont intéressés, non pas à la composition des pizzas, mais à leur mode de cuisson : le four à bois, très utilisé dans les pizzerias brésiliennes et plus précisément à São Paulo, la capitale de la pizza en Amérique Latine. En effet, les locaux ont élevé ce plat pratiquement au même niveau que la feijoada, le plat national, et ce depuis depuis trois décennies. Ils célèbrent également une journée de la pizza chaque année, durant laquelle les 8000 pizzerias de la région sont à la fête.

« 7,5 hectares de forêts d’eucalyptus sont brûlés chaque mois par les pizzerias », selon Prashant Kumar.

Le problème, c’est que les fours à bois sont loin d’être écologiques, bien qu’ils n’engendrent pas autant d’impact sur l’environnement que le trafic routier par exemple. Environ 307.000 tonnes de bois sont brûlées chaque année dans les pizzerias de la région et selon Prashant Kumar, « la menace est assez importante pour être une réelle source d’inquiétude ». L’expert indique également que les restaurants de grillades sont logés à la même enseigne.

La ville de São Paulo est pourtant une ville particulièrement au fait de la protection de l’environnement au Brésil. L’exemple le plus parlant est l’utilisation par les habitants d’un carburant biologique fabriqué avec de l’éthanol obtenu à l’aide de « diesel de soja » et de canne à sucre.

Sources : KonbiniSlate

Crédit photo : materielpourpizzeria.com